Après avoir identifié la plaque d’immatriculation de la voiture de la personne soupçonnée d’avoir taguée son affiche de campagne grâce aux caméras de vidéosurveillance, le maire de Saint-Brès n’a pas hésité à la divulguer sur les réseaux sociaux.
Les faits ont eu lieu dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 mars à Saint-Brès, une commune d’un peu moins de 3000 habitants située à une quinzaine de kilomètres de Montpellier.
Vers une heure du matin, une femme est sortie de son véhicule pour taguer une affiche de campagne de Laurent Jaoul, le maire de la commune, collée sur un panneau en vue du premier tour des élections municipales.
Saisie par les caméras de vidéosurveillance installées à proximité, la scène n’a pas échappé au principal intéressé.
#SaintBrès quand l’art contemporain s’invite dans la campagne. Merci à cette artiste qui, à 1h10 du matin après être descendue de sa Twingo immat BR-592-WE a exprimé tout son talent. @myMetropolitain @MLMontpellier @lagglorieuse @GazetteLive34 @bleuheraulthttps://t.co/TTRH2mef9k pic.twitter.com/WqmgJd3ffz
— Laurent Jaoul (@laurentjaoul) March 10, 2020
Le maire a relevé la plaque d’immatriculation de la voiture de l’auteur des faits, ce qui lui a permis de l’identifier rapidement.
« L’artiste en question, je l’ai appelée. Dans un premier temps, elle était très emmerdée. Elle s’est excusée et m’a dit qu’elle avait fait ça parce que j’étais seul, qu’il n’y avait pas d’opposition et que c’était sa manière d’exprimer son désaccord. Je lui ai dit que j’aimerais en discuter tranquillement avec elle. Et puis elle m’a rappelé pour me signifier que tout ce qu’elle venait de me dire, elle ne l’avait jamais dit ! Je pense qu’elle n’assumait pas. Donc je lui ai dit : ‘Comme vous êtes une citoyenne courageuse, je vais vous mettre au tableau d’honneur, surveillez mon compte Facebook », a expliqué Laurent Jaoul aux journalistes de France Bleu.
« Elle m’a dit : ‘’Attention, je peux aller au tribunal !’ Je lui ai répondu qu’elle pouvait y aller », ajoute-t-il.
L’édile n’a pas tardé à mettre sa menace à exécution, publiant le numéro d’immatriculation du véhicule de « l’artiste » en question sur ses comptes Twitter et Facebook dans la journée du 10 mars.
« Il faut prendre ça avec le sourire. Je me fais tellement chier pendant cette campagne comme je n’ai pas de concurrents, que je me suis dit : ‘Allez, je vais me faire plaisir !’ », conclut le maire de Saint-Brès.
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