Depuis le 18 février, un locataire de l’office HLM de Sète (Hérault) vit sans chauffage et s’éclaire à la bougie. En effet, souffrant d’hyperacousie et ne supportant plus les bruits du Linky installé 2 mois plus tôt, Enedis lui a enlevé, le laissant sans électricité pour passer l’hiver.
C’est une histoire surprenante mais vraie : un locataire résidant dans une HLM de Sète vit depuis le 18 février sans électricité. Comment cela est-il arrivé ? Âgé d’une quarantaine d’années, l’homme est atteint d’une hypersensibilité aux ondes électromagnétiques et souffrait d’atroces douleurs, jour et nuit, apparues depuis l’installation de son compteur Linky en décembre 2020.
« Les douleurs et le bruit que je percevais chez moi disparaissaient dès que je quittais mon domicile », a-t-il expliqué à France Bleu.
En effet, bien que la maladie ne soit pas reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les personnes se plaignant d’hypersensibilité électromagnétique rapportent de nombreux symptômes : grande fatigue, difficulté à se concentrer, maux de tête, étourdissements, nausées, acouphènes, troubles digestifs, palpitations cardiaques, picotements et sensations de brûlure dans les oreilles ou encore un état anxieux ou dépressif.
Ne supportant plus les bruits du Linky, l’homme demande alors l’intervention d’Enedis pour que cette souffrance cesse. En retour, la société exige un certificat médical. Une attestation réalisée par son ORL est alors transmise à Enedis, qui lui enlève son compteur.
« Je n’ai pas souhaité l’installation d’un autre compteur Linky. Je pensais qu’on allait me proposer autre chose. J’ai trop souffert pendant un mois et demi. Je souhaitais qu’on me réinstalle un ancien compteur non traçant », a-t-il expliqué. Problème : les techniciens enlèvent bien son compteur Linky, mais Enedis le laisse alors sans électricité.
Dans l’impossibilité de se chauffer et de s’éclairer, vivant seul et en plein hiver, la situation est vite devenue insupportable. « Pendant les vacances scolaires, je n’ai pas pu faire venir mes deux enfants. Ils ne peuvent même pas se laver. Je m’éclaire à la bougie », a-t-il dénoncé.
Pourtant, il assure avoir eu à plusieurs reprises le médiateur d’Enedis afin de trouver une solution, mais sans résultat. Selon Enedis, le compteur n’y serait pour rien dans ses problèmes de santé : « Nous nous sommes présentés chez lui à deux reprises. Ce dernier a refusé l’installation d’un nouveau compteur. L’ancien était en effet défectueux. Nous avons fait le maximum », a indiqué Philippe Malagola, directeur départemental d’Enedis.
Depuis, le dossier n’avance plus.
Ce Sétois n’est pas le seul à avoir eu des problèmes avec le Linky, plusieurs clients ont d’ailleurs déjà contesté, devant le tribunal judiciaire, l’installation du Linky pour des raisons d’hypersensibilité aux ondes. Cependant, les tribunaux ne s’accordent ni sur la recevabilité de l’argument médical, ni sur les solutions à prendre lorsque l’argument est considéré comme recevable. Enedis peut alors interrompre la fourniture de l’énergie par application de ses conditions générales.
De son côté, l’Office public de l’habitat de Sète a simplement indiqué : « Nous ne sommes pas concernés, car nous ne sommes pas les propriétaires des compteurs », a précisé un responsable. « Mais on ne peut pas laisser ce locataire sans courant. Nous allons faire le lien avec Enedis pour que ce dossier avance », a-t-il ajouté.
En attendant, pour ce locataire de Sète, il n’y a plus grand-chose à faire. Malgré tout, « je garde espoir, je me dis chaque jour qu’il y aura bien chez Enedis une écoute bienveillante, quelqu’un qui se dira que c’est inhumain ce qu’on me fait vivre », a-t-il confié.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.