Entre Castres et Béziers, le petit village de Courniou (Hérault) subit une sécheresse exceptionnelle, entraînant le tarissement d’une des sources d’eau potable. Alors que le hameau alimenté par cette source est approvisionné par un camion-citerne, une nouvelle source a été découverte mais son exploitation requerrait des années de procédures. La mairie réclame des mesures exceptionnelles.
Alors que des pluies torrentielles se sont abattues ces dernières semaines dans plusieurs régions de France, entraînant parfois des inondations conséquentes, certaines régions, notamment dans le sud, ne connaissent toujours pas une pluviométrie suffisante pour réapprovisionner les nappes phréatiques et les sources, indique France Bleu.
C’est le cas de cette source qui alimente le hameau de Marthomis, au nord de Corniou, village du Minervois situé à la limite de l’Hérault et du Tarn. Depuis août dernier, les 80 habitants dépendent d’un camion-citerne qui achemine 22 mètres cubes d’eau potable jusqu’à eux. La source est asséchée depuis l’été et le débit de 8 litres par minutes est insuffisant pour ces dizaines d’habitants. Des coupures d’eau sont maintenant régulières et des bouteilles d’eau distribuées aux résidents.
À l’été 2022, la source avait déjà montré des signes de tarissement, mais avait repris un débit normal à l’automne. Cette année, ce n’est plus le cas, l’eau étant devenue rare dès le mois d’août.
« La veine de la source s’était déplacée »
Catherine Sonzogni, la maire de Courniou, explique sur France Bleu qu’il y a trois ans, « des hydrogéologues sont venus analyser les terrains proches de la source existante. Ils se sont aperçus que la veine de la source s’était déplacée pour une raison que j’ignore. Une poche d’eau a été retrouvée, à moins de trois mètres de profondeur sous une maison sur un terrain à proximité. Nous venons d’acheter la demeure. Aujourd’hui, nous souhaitons entreprendre des travaux de raccordement pour puiser cette eau et alimenter le réseau existant, mais l’ARS nous met des bâtons dans les roues. »
Si les analyses d’eau de cette poche se sont révélées satisfaisantes, la mairie se heurte à l’ARS qui impose des procédures longues pouvant durer des années avant d’obtenir une autorisation.
La mairie a essayé de comprendre le tarissement de la source, plusieurs habitants déplorant le passage régulier d’énormes camions transportant des tronc d’arbres sur la route départementale 69 qui se trouve au-dessus du réseau d’eau, vieillissant.
Craignant qu’il y ait de la casse au niveau des vannes et donc des fuites, la mairie les a fait inspecter et a changé une quinzaine de vannes, assurant que ce réseau est maintenant « sain ».
Des travaux avant le printemps
Pour subvenir aux besoins des habitants, ce sont désormais trois rotations par semaine que doit effectuer le camion-citerne du conseil départemental pour ravitailler le hameau, rapporte Midi-Libre.
Ne sachant pas si le camion-citerne pourra poursuivre ses rotations pour livrer l’eau, la maire lance un appel au préfet afin d’accélérer les procédures pour pouvoir exploiter cette nouvelle veine.
« Nous devons à tout prix réaliser les travaux avant le printemps pour raccorder le réseau. Si nous ne le faisons pas au plus vite, je ne suis pas persuadée que nous ayons encore de l’eau après cet hiver s’il ne pleut pas de manière abondante ».
Courniou n’est pas le seul village de la région héraultaise a subir cette pénurie d’eau et ces municipalités se coordonnent afin d’obtenir de l’aide dans les meilleurs délais.
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