Depuis un mois, la commune de Maraussan (Hérault) et l’association Les Maraudes 34 se mobilisent pour que Georges, un ancien maçon de 86 ans, ne passe pas un nouvel hiver seul dans sa voiture. Retraité et rejeté par son fils, Georges n’a que 900 euros par mois pour vivre mais refuse qu’on lui apporte de l’aide. Une situation qui inquiète les habitants.
Depuis environ un mois, Georges, un ancien maçon à la retraite, s’est installé discrètement sur le parking d’un supermarché à Maraussan. Âgé de 86 ans, il s’apprête à passer un sixième hiver seul dans sa voiture. Une détresse qui n’est pas passée inaperçue auprès des habitants, qui ont décidé de lui apporter à manger et de le soutenir.
C’est le cas de Sandra et Laurence, deux restauratrices (Au Bonheur des Papilles) qui lui offrent chaque jour le couvert à midi. « Le soir nous revenons lui faire une soupe pour qu’il ait un repas chaud ». Ayant eu vent de sa situation, l’association d’entraide aux plus démunis Les Maraudes 34, ainsi que la municipalité de Maraussan, font également tout leur possible pour lui trouver un toit.
Interrogé par France Bleu Hérault, Georges a expliqué qu’il était anciennement le patron d’une entreprise florissante à Cazouls-lès-Béziers, mais que depuis l’automne 2016 il vivait dans la rue, avec ses 900 euros par mois de retraite. Ce dernier a tout perdu après que son fils, qui a repris l’entreprise familiale, et son ex-femme lui ont tourné le dos. « Ma retraite ne me permet pas de vivre dignement », a-t-il expliqué.
Georges, 86 ans et sans logement, s’apprête à passer un sixième hiver dans sa voiture dans le Biterrois
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« Maintenant, j’attends que le bon Dieu m’appelle. Cette voiture, c’est mon habitation personnelle. Je ne dérange personne », a partagé Georges, qui s’est fait une raison. « Vous savez, je supporte le froid. Je gère. J’étais maçon. J’en ai construit des maisons. J’ai passé de nombreux hivers dans le froid pour les autres et leur bien-être quand j’étais maçon. Je me suis endurci », a-t-il ajouté, avec le sourire.
Toutefois, pour Soazic Maréchaux, présidente de l’association biterroise les Maraudes 34, les choses ne peuvent pas rester ainsi. « Il est dans sa bulle. On dirait qu’il se punit », a-t-elle constaté. Et malgré que Georges refuse pour le moment toute aide, ce dernier reste à l’écoute et accepte de plus en plus la présence d’autrui.
Par ailleurs, cette fois, Georges ne passera pas Noël et le réveillon seul, puisque finalement, il a accepté l’invitation des patronnes du restaurant « Au Bonheur des papilles ».
« Elles sont exceptionnelles. C’est dur pour elles vous savez en cette période de pandémie », a partagé Georges, qui retournera ensuite se coucher dans sa voiture. Toutefois, pour la suite, il se pourrait qu’il prenne davantage conscience de l’importance de sa santé. Serge Pesce, le maire de Maraussan, a également discuté avec lui. « On s’en occupe. Nous avons un logement à lui proposer », a-t-il déclaré. La situation de Georges pourrait donc changer du tout au tout, du moins, s’il est prêt à l’accepter.
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