Ce mois-ci dans l’Hérault, les habitants ont été étonnés par l’abondance de cigognes qui se sont déplacées en groupe de plusieurs centaines d’individus. Un phénomène lié aux conditions météorologiques pendant leur migration.
Ces derniers jours, des nuées de centaines de cigognes ont été observées par les Héraultais. « Elles étaient partout, sur les maisons, l’église, les arbres. Je n’en avais jamais vu autant regroupées à un même endroit », a partagé Sophie, une habitante de Nézignan-l’Évêque qui a pu assister au passage d’environ 300 cigognes dans son village.
Pour Bruno Veillet, de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), bien qu’une telle quantité puisse surprendre, « il s’agit d’un phénomène tout à fait normal pour cette fin d’été. Nous observons d’importants passages d’oiseaux migrateurs sur tout l’arc méditerranéen au printemps pour la période pré-nuptiale et d’août à octobre pour la période post-nuptiale. Les populations de cigognes migrent vers l’Afrique du nord ou l’Espagne entre août et septembre, avec des pauses migratoires plus ou moins longues », a-t-il expliqué.
En outre, Bruno Veillet a précisé que les conditions météo influençaient grandement l’itinéraire de vol des cigognes : « À Gruissan par exemple, nous réalisons nos observations lorsque souffle un vent de Nord-ouest, car il crée un couloir migratoire au-dessus de notre station. Le 24 août, on a dénombré le passage de 2000 cigognes en une journée », a-t-il déclaré à France 3 Régions.
« Ces derniers jours, les conditions étaient réunies pour observer ces passages très importants, qui peuvent aller de quelques individus à près d’un millier, avec de longues pauses. Les cigognes étaient une espèce menacée mais qui se portent mieux, les gens n’ont plus forcément l’habitude d’en voir autant à la fois », a-t-il conclu.
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