Âgé de 60 ans, le tireur s’est donné la mort quelques minutes après avoir ouvert le feu sur la jeune femme.
Les faits ont eu lieu le lundi 8 juin à Pézenas, une commune d’environ 8000 habitants située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Montpellier.
Vers 15 h 30, un homme a ouvert le feu sur une jeune femme de 23 ans sur le parking d’une zone commerciale de la commune.
Enceinte de cinq mois, la jeune femme a été touchée à deux reprises au niveau du dos. Son agresseur, âgé de 60 ans, s’est donné la mort par la suite.
D’après les déclarations de Raphaël Balland, procureur de la République de Béziers, aux journalistes de l’AFP, les premiers éléments de l’enquête « tendent à démontrer que l’homme se serait donné la mort avec un revolver 357 magnum muni de balles de calibre 38 spécial, quelques minutes après avoir tiré sur la jeune femme ».
Au moment des faits, la victime se trouvait à l’avant d’un véhicule conduit par son compagnon. Le petit garçon de la jeune femme, âgé d’un peu plus de deux ans, était installé à l’arrière.
« Il tournait en rond, il attendait sur le parking que le couple sorte. Alors il s’est rapproché de leur voiture, côté passager. Il a tiré dans la vitre une première fois. Le jeune homme est sorti », a expliqué un employé de Bricomarché témoin de la scène aux journalistes de France Bleu.
« Puis le tireur a visé une fois encore la passagère, dans la clavicule, et s’est éloigné. Il s’est donné la mort sur le parking à côté, devant Leclerc », ajoute-t-il.
Rapidement prise en charge par les secours, la victime a été évacuée en urgence au CHU de Montpellier par hélicoptère. Ce mardi, elle était toujours plongée dans un coma artificiel mais son pronostic vital n’était plus engagé d’après Sud Ouest.
« Une balle aurait traversé les poumons, et une autre aurait endommagé une vertèbre. L’enfant à naître se porte bien et la poursuite de la grossesse ne serait pas remise en cause pour le moment », a indiqué M. Balland.
Condamné à une peine de quatre mois de prison avec sursis en 2006 pour des faits de recel et de vol, le tireur avait fait l’objet de trois plaintes de la victime depuis 2017 : une pour viol, une autre pour violences et une dernière pour appels téléphoniques malveillants.
Ces plaintes ont toutefois été classées sans suite, les infractions reprochées étant insuffisamment caractérisées. La jeune femme avait rencontré le tireur et son épouse fin 2015. Quelques mois plus tard, elle avait été hébergée par le couple à la suite de difficultés.
L’homme avait alors eu une relation sexuelle avec elle, celle-ci étant consentie selon lui. La jeune femme avait porté plainte pour viol en mai 2019.
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