Depuis trois ans, ce père de famille refuse de confier ses deux enfants à leur mère, craignant pour leur sûreté. Le conjoint de cette dernière est suspecté de viol sur sa propre fille. Il est suspecté de violences envers ses ex-compagnes également.
Marc, un père de famille résidant à Saint-Pargoire (Hérault) prive son ex-compagne, qui vit en Ariège, de la garde de leur fils et de leur fille, âgés de 10 et 11 ans. La raison de ce refus est que l’homme avec lequel vit son ex-compagne est connu de la justice pour violences ; il est suspecté d’avoir commis un viol sur sa propre fille lorsqu’elle avait 14 ans, rapporte France Bleu.
Ce facteur de profession ne veut pas respecter la décision du juge aux affaires familiales de Montpellier, qui exige que la mère de ses deux enfants en ait la garde. Il n’est cependant pas opposé à ce que ses enfants puissent voir leur mère, mais ne veut pas qu’ils aillent au domicile de celle-ci. Il réclame un espace protégé et sans la présence de cet homme violent, au demeurant père de neuf enfants.
L’ex-femme de Marc avait déjà eu des enfants avec cet homme par le passé. Étant totalement sous son joug, elle s’est remise avec lui en 2016. Mais cet homme est connu de la justice. Il avait notamment été accusé de viol sur sa propre fille en 2015. Les faits s’étaient déroulés dans un camping de Normandie, et sa fille était alors âgée de 14 ans. Elle avait porté plainte et une information judiciaire avait été ouverte pour agression sexuelle et viol par ascendant sur mineur. Par ailleurs, Marc lui-même a été menacé par cet homme à la suite de quoi il avait déposé une main courante, en 2017, indique France Bleu.
Les enfants doivent être remis à leur mère sur décision du juge…
Pour autant, Marc est considéré comme un hors-la-loi. Il a été convoqué fin août devant le juge pour enfants à Montpellier. L’appel de la décision du juge des affaires familiales ordonne que les enfants soient remis à leur mère.
La situation est d’autant plus complexe que leur mère, une femme âgée de 41 ans, a coupé les ponts avec ses enfants et ne leur a pas donné de nouvelles pendant deux ans. Elle a seulement fait une réapparition en 2018, précise France Bleu qui pointe le fait que son départ dans l’Ariège était aussi motivé par « le désir de rompre le lien ».
Pour couronner le tout, la mère des deux enfants de Marc est elle aussi victime de violences conjugales avec ce compagnon. France Bleu s’est procuré une enquête sociale qui stipule que ces violences se sont produites alors qu’elle était enceinte. L’avocate de Marc indique que cela « cristallise les inquiétudes de [son] client ». Le juge des enfants de Montpellier précise en outre que « les deux parents sont dans un conflit sévère ». « Comprenez bien que c’est difficile de laisser mes enfants, d’autant que cet homme a aussi violenté mon ex-femme, qui vit avec. Elle est sous son emprise », se défend Marc.
L’homme avait été placé sous contrôle judiciaire le 22 octobre 2020 et il avait une obligation de pointer à la gendarmerie, rapporte France Bleu. Les enquêteurs ont d’ailleurs interrogé trois des ex-compagnes de cet homme.
« Je les rendrai à leur mère quand son compagnon aura été jugé »
Sandrine, l’une d’elles, confirme au micro de France Bleu que son ex-compagnon est violent et dangereux, ayant elle-même été violentée par lui. « Il a un vrai problème psychologique. Il a tenté de me noyer quand j’avais 17 ans. Ma fille, qui a été violée, a toujours eu peur de lui, comme ses autres enfants », confie Sandrine. Elle ajoute : « Je ne comprends pas que la justice puisse envisager de rendre les enfants à leur maman en présence de cet homme. »
Marc est épuisé par cette situation et a le sentiment de n’être ni écouté, ni compris. « Je ne sais plus vers qui me tourner. Je crains pour la vie de mes enfants. Mais on ne m’entend pas. Je les rendrai à leur mère quand son compagnon aura été jugé », martèle-t-il. Marc a toutefois du soutien de certains habitants de la commune. L’un d’entre eux, également père de famille, a déclaré : « J’en aurais fait autant. »
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