Le maire de Balaruc-le-Vieux (Hérault) ne voulait pas que des gens de la communauté du voyage installent leurs caravanes sur le parking du stade municipal de sa commune. Il a donc pris la décision de détruire ce parking.
Il y a quelques semaines, Norbert Chaplin a ordonné à ses employés municipaux de détruire le parking du stade municipal de Balaruc-le-Vieux, une commune d’environ 2700 habitants située près de Sète. Cette décision a été prise dans l’optique d’empêcher les gens du voyage de revenir, rapporte Midi libre. Plusieurs caravanes s’y étaient en effet installées quelques semaines auparavant.
Un parking qui était voué à la destruction
Le goudron du parking du stade de football André Subiras a été retourné à coups de pelleteuse et désormais, seuls des véhicules tout-terrain rehaussés peuvent s’y aventurer. « Tant qu’on ne fera pas les travaux du futur projet, on va laisser comme ça, pour éviter d’autres installations », a indiqué le maire à France Bleu.
Car ce parking de 80 m² – entouré de barrières totalement rouillées et situé près d’un ancien vestiaire entièrement tagué – n’était plus utilisé. Le maire de Balaruc-le-Vieux l’aura donc détruit plus tôt que prévu. Dans le futur, il devrait être modifié en « une aire, avec des arbres, des bancs », précise l’élu à France Bleu. « Les parents qui déposent leurs enfants au stade vont se garer sur l’autre parking plus loin », souligne-t-il encore, s’étonnant du bruit que sa décision a provoqué dans la presse. « Ça fait un buzz, c’est incroyable. Qui peut penser qu’on aurait détruit un parking tout neuf et qui sert aux gens, franchement ? » poursuit-il.
« Ils sont capables de repousser des rochers de deux tonnes »
Cette décision a été prise car quelques semaines auparavant, plusieurs dizaines de caravanes de gens du voyage s’étaient installées durant un mois et demi sur ce parking. Pourtant, de grosses pierres et des remblais avaient été positionnées tout autour pour en bloquer l’accès, ce qui n’avait nullement dissuadé les gitans.
« Ils sont capables de repousser des rochers de deux tonnes, de déblayer à la pelle le remblai ou la terre… Et ils s’installent. Je peux comprendre s’ils n’ont pas d’endroit où aller. Mais il a fallu prendre une décision dans la mesure où ce parking était désaffecté », a expliqué Norbert Chaplin à France 3 Occitanie.
Selon le maire, seules les communes de plus de 5000 habitants sont tenues de proposer des aires d’accueil pour ces personnes, ainsi que le mentionne TF1, qui a interrogé l’édile le 18 mars dernier.
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