Johnny le Français ou Hallyday l’Américain ? Le tribunal de Nanterre se prononce mardi sur la compétence de la justice française pour trancher le litige autour de l’héritage du chanteur, qui déchire la famille Hallyday depuis plus d’un an.
Quelques mois après la mort de l’artiste en décembre 2017, David Hallyday et Laura Smet ont engagé une procédure pour contester le testament californien de leur père, qui désigne comme seule héritière sa veuve, Laeticia Hallyday.
Pour les deux aînés du chanteur, cela ne fait aucun doute: leur père est « une part de la France », « un destin français », comme l’a rappelé à l’audience en mars l’un des avocats de Laura Smet, Emmanuel Ravanas. La question de son héritage contesté doit donc être tranchée en France.
Héritage de Johnny Hallyday: beaucoup d’effervescence au tribunal de Nanterre après la décision de la justice pic.twitter.com/7BAYXqWLTU
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« On voit que sa famille est en France, ses amis sont en France, ses souvenirs, son activité professionnelle est en France, ses projets sont en France », avait renchéri Isabelle Fleuret, intervenant pour les intérêts de David Hallyday.
A l’inverse, la veuve de la star estime que les dernières années de la vie de son défunt mari aux États-Unis font de lui un résident américain. Arnaud Albou, qui la représentait à l’audience, avait dépeint « le goût de vivre » outre-Atlantique d’un rockeur « à la mentalité américaine ».
Celui que la presse surnommait « le Taulier » avait élu domicile à Los Angeles depuis 2007 et était détenteur, depuis 2014 d’une « green card », la carte de résident permanent aux Etats-Unis, avait argumenté Me Albou. Il « passait le plus clair de son temps » aux Etats-Unis – « 195 jours » en 2016, contre « 168 en France » – et il y avait « fixé la plupart de ses intérêts », a encore rappelé Me Albou.
L’avocat de Laeticia Hallyday se dit « consterné » par la décision de la justice française de se saisir du litige pic.twitter.com/3bPcK84Mrn
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Le 30 avril, un tribunal américain a renvoyé au 26 juin une décision sur le transfert au sein du trust des Harley Davidson de Johnny Hallyday ainsi que ses voitures de luxe ou encore une partie des redevances, notamment celles de son album posthume « Mon pays c’est l’amour », sorti en octobre et qui s’est écoulé à plus de 1,2 million d’exemplaires.
La justice américaine préfèrait attendre la décision française avant de se prononcer.
Le tribunal français s’estime compétent
Le tribunal de Nanterre a estimé mardi qu’il était compétent pour trancher la question de l’héritage de Johnny Hallyday, objet d’un conflit entre sa veuve Laeticia et les deux enfants aînés de la star, Laura Smet et David Hallyday.
« La résidence habituelle de Jean-Philippe Smet (…) est en France » et non aux États-Unis, a jugé le tribunal dans sa décision. C’est une victoire importante pour les aînés Hallyday qui réclament leur part d’héritage depuis plus d’un an alors que leur père a légué l’ensemble de sa fortune à sa dernière épouse et leurs deux filles. Le droit français pourrait donc s’appliquer pour régler la question de l’héritage de leur père car il estiment avoir été déshérités, ce qui est interdit en France.
« De toute façon, on est parti pour dix ans de procédure », a confié à l’AFP un acteur du dossier. « Quelle que soit la décision du tribunal, l’une ou l’autre des parties fera appel », a avancé cette même source, se préparant à un véritable « marathon » judiciaire.
Epochtimes.fr avec AFP
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