Hermès a inauguré vendredi sa vingt et unième maroquinerie à Louviers (Eure), qui présente la particularité d’être la seule hors de Paris à fabriquer également des selles de cheval, alors que la demande mondiale du groupe en maroquinerie augmente toujours.
La Maroquinerie-Sellerie, cœur de métier du groupe, a progressé de 16% en 2022 pour atteindre 4,9 milliards d’euros de ventes. Face à une demande toujours croissante, Hermès augmente sa capacité de production, à raison d’une nouvelle maroquinerie par an en moyenne depuis dix ans.
« Nous avons eu des bons résultats cette année (…) quel plaisir que ce développement nous permette d’ouvrir à nouveau une maroquinerie », s’est félicité Axel Dumas, gérant du groupe Hermès lors de l’inauguration.
En activité depuis janvier, la maroquinerie de Louviers, bâtiment de briques et de bois de 6.200 m2, compte déjà 170 artisans. Elle devrait en accueillir 260 à terme, formés au sein de l’école Hermès des savoir-faire de Louviers, un centre de formation d’apprentis (CFA) agréé par l’Éducation nationale qui délivre le CAP Maroquinerie.
Les artisans y fabriquent des sacs et de la petite maroquinerie mais aussi des selles et des brides, une première pour une maroquinerie en région car jusqu’à présent le domaine de l’équitation était réservé au Faubourg Saint Honoré, à Paris.
La sellerie, premier métier d’Hermès, représente une petite partie des ventes du groupe qui vend « quelques centaines de selles par an », mais le marché est en expansion et nécessitait de nouveaux locaux. Le premier prix d’une selle Hermès est de 7.300 euros.
Déjà au paléolithique on travaillait le cuir
L’anecdote veut que lors de fouilles préventives à Louviers, les archéologues ont découvert une panoplie d’outils en silex ainsi que des aiguilles datant du Paléolithique, attestant qu’à l’endroit de la maroquinerie, déjà à l’époque préhistorique on travaillait le cuir.
« Vous êtes la dernière tribu des chasseurs-cueilleurs », s’est amusé Axel Dumas s’adressant au personnel.
Le bâtiment a été conçu par l’architecte Lina Ghotmeh de « façon bioclimatique » et disposé de manière à tirer parti de la lumière et des ventilations naturelles pour limiter les besoins en éclairage, chauffage et climatisation.
Ces besoins sont assurés par la géothermie (13 sondes de 150 mètres de profondeur) et des panneaux photovoltaïques qui confèrent à la manufacture une autonomie énergétique.
4.700 artisans selliers-maroquiniers
Depuis 2010, Hermès a ouvert dix maroquineries en France portant à 4.700 le nombre d’artisans selliers-maroquiniers au sein du groupe. Quatre autres projets de manufactures sont en cours, à Tournes-Cliron (Ardennes), Riom (Puy de Dôme), L’Isle-d’Espagnac (Charente) et Loupes (Gironde).
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