Il était « en chasse d’une femme » : un homme de 41 ans, dont 22 de prison, a été présenté le 30 mai à un juge d’instruction pour l’enlèvement et le viol dans la Marne d’une étudiante et le meurtre de son petit-ami selon le procureur de Reims.
« Il n’y a aucun lien entre l’agresseur et les victimes. Ils ont croisé un prédateur (…) Il cherchait une fille. La victime lui a plu. Il a tué je jeune homme parce qu’il voulait s’interposer. Ils étaient à la mauvaise place au mauvais moment », a résumé à la presse le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette. L’homme, « célibataire, sans activité professionnelle, toxicomane » et « sans réel domicile fixe », était « en chasse d’une fille », a rapporté le magistrat.
Après 22 ans de prison, un type de 41 ans « en chasse d’une fille » s’arrête à côté d’un jeune couple de 20 ans sur un parking dans la Marne. Il tue le petit ami, kidnappe la fille, la séquestre dans son coffre et la viole à plusieurs reprises. #Marne #homicide #viol #toxicomane
— Tristan (@TristanSarrat) May 30, 2021
Condamné 27 fois entre 1998 et 2018
Cet homme, condamné 27 fois entre 1998 et 2018 essentiellement pour des vols, et sorti de prison en mars 2020, avait approché au volant de son Audi le couple, âgé d’une vingtaine d’années, jeudi vers 20h sur un parking où il s’était arrêté en voiture à Courville.
Selon le récit de la jeune fille, dont le sang-froid tout au long de sa séquestration a finalement permis l’arrestation, il leur a demandé où se procurer « du shit », avant de les menacer avec un fusil de chasse pour qu’elle monte dans son coffre. L’étudiant en IUT à Reims s’interpose, le mis en cause lui tire dans l’abdomen. La victime décèdera à l’hôpital. L’étudiante, qui avait gardé son téléphone portable dans le coffre appelle alors les pompiers, qui préviennent les gendarmes.
Toute la nuit, pendant laquelle il boit et fume du cannabis, allant de station essence en station essence, son ravisseur lui explique sortir de prison et chercher « une fille à qui faire l’amour ». « Peu avant 6h du matin, alors que la victime pensait qu’il allait enfin la libérer », il l’a menacée et l’a violée plusieurs fois dans le véhicule, a ajouté M. Bourrette.
Mais au cours de la nuit, il lui a prêté son téléphone pour qu’elle appelle sa mère. C’est cet appel qui a permis aux enquêteurs de le localiser et de l’interpeller chez une amie à Jonchery-Sur-Suippes vendredi soir. Environ 150 gendarmes ont été mobilisés.
Aucun suivi judiciaire
Le mis en cause, né à Reims et qui a grandi en foyer à partir de 12 ans, a reconnu « l’intégralité des faits, à l’exception de l’intention homicide, expliquant qu’il s’agissait d’un accident », selon M. Bourrette. Il n’était « sous le coup d’aucun sursis avec mise à l’épreuve, d’aucun sursis probatoire, ne faisait pas l’objet d’un suivi judiciaire » et « aucune peine n’était à mettre à exécution ».
Il a été mis en examen notamment des chefs de meurtre suivi de viol, en situation de récidive pour avoir été condamné en 2002 pour détention de stupéfiants et enlèvement et séquestration suivie d’une libération volontaire avant le 7e jour.
L’étudiante, qui a apporté une « aide précieuse » aux enquêteurs, est « prise en charge par sa famille et se trouve, depuis 24 h, dans un état de grande souffrance », a conclu le procureur.
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