La préfecture de l’Indre et la mairie de la ville ont annoncé lundi des mesures conjointes pour « rétablir le calme sur le territoire » après une série de quatre homicides en six semaines à Châteauroux.
Depuis vendredi, un arrêté « interdisant toute vente d’alcool dans les points de vente de la ville de Châteauroux entre 21h00 et 7h00 le lendemain » a été établi jusqu’au 26 juillet, couplé à un second arrêté anti-rassemblement datant du mois d’avril, a affirmé le préfet de l’Indre Thibault Lanxade.
« Une vingtaine de fonctionnaires de police arrivés depuis le 1er janvier permettent d’avoir un renforcement pérenne, notamment avec le recrutement de policiers adjoints », a-t-il ajouté.
Un renfort qui sera accentué lors des Jeux olympiques avec « plus de 70 policiers complémentaires et 200 gendarmes dans le département », Châteauroux devant accueillir les épreuves de tir.
« Tout ce qui relève de mon autorité de maire a été fait, nous n’avons plus de marge de manœuvre », a de son côté souligné Gil Avérous (ex-LR), le maire de Châteauroux, avant d’appeler les établissements de nuit à « prendre leur part de responsabilité » dans la gestion de leur clientèle alcoolisée.
L’alcoolémie, les attroupements et les stupéfiants au centre des drames
Car selon la préfecture et la mairie, trois sujets sont au centre des drames que connaît le chef-lieu de l’Indre : l’alcoolémie, les attroupements ainsi que la consommation et vente de stupéfiants.
« Si on a des situations qui dégénèrent, c’est parce qu’on a des jeunes alcoolisés qui se retrouvent dans la rue dans des états quelquefois seconds. Ajoutez à cela la présence de plus en plus fréquente d’armes et vous avez le cocktail détonnant d’une situation qui peut dégénérer en quelques minutes », a déploré Gil Avérous.
S’il a précisé que les quatre crimes « n’ont aucun rapport entre eux », le préfet a néanmoins tenu à « rassurer la population sur le fait qu’à la fois l’État et la ville ne restent pas inactifs », après avoir adressé une pensée pour les proches des victimes.
« On comprend l’émoi des Castelroussins » face à une situation « particulièrement inquiétante au regard de la démultiplication des faits sur une période assez courte », a déclaré le préfet, qui a précisé que des enquêtes étaient toujours menées par le service régional de police judiciaire (SRPJ) d’Orléans.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, un homme de 25 ans a été tué à Châteauroux après une bagarre sur la voie publique, deux jours après le décès d’un homme de 24 ans dans un possible règlement de comptes lié au trafic de drogue.
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