La Fédération française de cyclisme était sous le feu des critiques samedi pour avoir décidé de faire voyager les coureurs en business et les femmes en classe éco pour rejoindre les Mondiaux en Australie, un choix qu’elle assume et défend.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes se sont indignés de cette différence de traitement après la parution d’un article d’Ouest-France dévoilant que les neuf coureurs de l’équipe de France masculine, dont le double champion du monde en titre Julian Alaphilippe, effectuent le périple jusqu’aux Antipodes dans des conditions plus confortables que les sept coureuses, mais aussi le reste de la délégation comprenant les espoirs et les juniors, filles et garçons, ainsi que tout le staff.
Un choix assumé
Ce choix, la Fédération française de cyclisme (FFC) l’assume et l’explique par le budget très important du déplacement. « Ça coûte très très cher. Certains pays comme l’Irlande ont décidé de ne pas participer aux Championnats du monde. Nous on s’est posé la question de savoir si on emmenait toutes les catégories, notamment les juniors. On le fait. Mais on n’a pas les moyens de mettre tout le monde en business », a déclaré, joint au téléphone par l’AFP, le directeur technique national Christophe Manin, qui a renoncé au voyage par souci d’économie.
Mondiaux de cyclisme. Les Français voyagent en business class jusqu’en Australie, les femmes en éco!
« Sinon, on ne pouvait pas envoyer tout le monde »
« Les hommes vont aller défendre leur titre »
« Les françaises ne s’y sont pas opposées » https://t.co/64istv6A9p— Tatiana VASSINE (@avocatsport) September 17, 2022
Il a donc fallu choisir et pour cela, la FFC dit s’être basée sur un critère principal: la capacité à se mêler à la lutte pour le titre et les médailles. « Pour les hommes, ça fait deux ans qu’on est champions du monde. On y va vraiment pour gagner, alors qu’on est plus en position d’outsiders chez les filles », a insisté le DTN.
Avant d’assurer: « On aurait les Championnats du monde de VTT en Australie avec le même choix économique à faire, on mettrait les deux filles en business et les garçons en éco », puisque Pauline Ferrand-Prévot et Loana Lecomte ont de meilleurs résultats que les hommes dans cette discipline.
Deux hommes et deux femmes de l’équipe de France élite sont déjà à Wollongong, sur la côte est de l’Australie, pour disputer dimanche le contre-la-montre. Ceux engagés uniquement sur la course en ligne le 25 septembre doivent les rejoindre mardi.
« Je me concentre sur le sportif et je n’ai pas d’énergie à perdre à partir du moment que les coureurs et coureures de l’équipe de France sont fiers de porter les couleurs du maillot », a souligné auprès de l’AFP le sélectionneur Thomas Voeckler, qui a lui-même voyagé en éco pour arriver jusqu’en Australie.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.