La famille d’un manifestant hongkongais emprisonné en Chine continentale après une tentative de fuite vers Taïwan s’inquiète d’être sans nouvelles de lui depuis près de six mois, a déclaré son frère à l’AFP.
Tang Kai- yin, 31 ans, faisait partie d’un groupe de 12 militants hongkongais rattrapés par les garde-côtes chinois en août 2020 alors qu’ils fuyaient en hors-bord pour éviter des poursuites liées aux immenses et parfois violentes manifestations pro- démocratie de 2019.
Tang Kai- yin a écopé de trois ans de prison
Le groupe, à l’exception de deux mineurs, a été condamné lors d’un procès à huis clos à Shenzhen (sud de la Chine). Tang Kai- yin a écopé de trois ans de prison, la peine la plus lourde, en tant que « cerveau » de la cavale.
En raison des restrictions sanitaires liées au coronavirus, sa famille n’a pas pu lui rendre visite, se contentant d’une correspondance épistolaire. Mais depuis février, plus de nouvelles, selon le frère de M. Tang, qui a préféré ne pas être nommé.
Lundi, l’une des lettres envoyées par sa famille à M. Tang leur a été retournée pour la deuxième fois, une note manuscrite sur l’enveloppe indiquant que le service postal n’avait pas pu joindre le destinataire.
« Notre mère est très anxieuse », a déclaré à l’AFP le cadet des Tang. « Elle ne peut ni manger ni dormir. Parfois, elle se réveille au milieu de la nuit en pleurant et finit par rester assise en attendant que le jour se lève ».
L’application mobile développée par la prison est inactif
Son registre des gains et des dépenses sur une application mobile développée par la prison est inactif depuis plus de deux mois, a également constaté sa famille, qui se dit inquiète pour sa santé alors qu’il a été admis à l’hôpital plus tôt cette année à la suite d’une crise d’asthme.
La prison n’a pas fourni d’autres informations sur son état de santé, selon son frère.
Mercredi, après la publication de reportages sur ce silence, l’application de la prison a mis à jour deux notes concernant M. Tang : « violation des règles d’étude » en mai, et « échec aux examens » en juillet.
Suivre une « éducation idéologique, culturelle et technique »
En vertu de la législation chinoise, les détenus sont tenus de suivre une « éducation idéologique, culturelle et technique ».
Tang sera probablement le dernier des 12 personnes initialement détenues à être renvoyé à Hong Kong. L’un d’eux, Quinn Moon, devrait être libéré le mois prochain.
Les dix autres personnes renvoyées à Hong Kong y ont depuis été poursuivies pour diverses infractions liées aux manifestations.
Les avocats chinois spécialisés dans la défense des droits qui ont aidé le groupe ont été contraints d’abandonner l’affaire ou se sont vu retirer leur licence par le ministère de la Justice.
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