Le militant pro-démocratie hongkongais Joshua Wong s’est fait connaître lors du « Mouvement des parapluies » en 2014, en réussissant à mobiliser pendant plus de deux mois des milliers de manifestants pour exiger des réformes démocratiques.
Cinq ans plus tard, cet étudiant en science politique de 22 ans revient sur le devant de la scène. Depuis trois mois, il a régulièrement pris part aux manifestations sans précédant qui secouent Hong Kong depuis sa rétrocession en 1997 et ses arrestations ont été médiatisées.
Depuis quelques jours, l’activiste aux traits du visage émaciés et à la frêle silhouette a entamé un tour du monde, en quête de soutiens internationaux. La semaine dernière, il était à Taïwan où il s’est entretenu avec différentes personnalités politiques de cette île dont Pékin revendique la souveraineté.
-Rencontre le ministre allemand des Affaires étrangères-
En début de semaine, il a rencontré à Berlin Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères et il est attendu le 17 septembre à Washington. Fin août, son interpellation avait fait grand bruit. Il avait été arrêté au côté de plusieurs figures du mouvement, notamment Agnes Chow, à la veille d’un rassemblement prévu pour le cinquième anniversaire du refus par Pékin d’organiser des élections au suffrage universel.
C’est ce refus qui était à l’origine en 2014 du « Mouvement des parapluies », marqué par 79 jours d’occupation du cœur financier et politique de la ville. Au côté d’autres figures de ce mouvement, ses discours et ses appels à la désobéissance civile avaient galvanisé les foules. Cette version hongkongaise de l’histoire du combat de David contre Goliath, en l’occurrence Pékin qui n’avait pas reculé d’un pouce, avait fait le tour du monde.
-Parents : Grace et Roger Wong, des chrétiens-
Les magazines Time, Fortune et Foreign Policy avaient vu en lui l’une des personnalités les plus influentes de la planète. Un documentaire, « L’adolescent face à la superpuissance », lui a été consacré en 2017 sur Netflix. Ses parents Grace et Roger Wong sont des chrétiens qui appartiennent à la classe moyenne. Joshua Wong a entamé sa carrière militante à 13 ans en manifestant contre un projet de train à grande vitesse entre Hong Kong et le continent.
L’année suivante, il a fait campagne avec succès pour que Hong Kong abandonne un programme scolaire prochinois, ralliant à sa cause 120.000 personnes. Depuis, il a fondé avec d’autres militants pro-démocratie, dont Agnes Chow, 22 ans, un parti baptisé Demosisto qui prône l’autodétermination de l’ancienne colonie.
-Les Hongkongais décident du sort de leur ville-
Son objectif est simple: que les Hongkongais et non Pékin décident seuls du sort de leur ville. Mais Joshua Wong a payé derrière les barreaux le prix de son militantisme. En mai, il a été condamné à deux mois de prison pour son rôle dans le « Mouvement des parapluies ». Il avait finalement été libéré mi-juin. Dès sa sortie de prison, ce jeune homme aux épais sourcils cachés derrières des lunettes, avait appelé la cheffe de l’exécutif Hongkongais, Carrie Lam, à démissionner après les premières manifestations contre le projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine.
Après l’annonce la semaine dernière par Carrie Lam du retrait définitif du projet de loi sur les extraditions, il a juré de continuer à se battre, qualifiant ce retrait de « Pas assez, trop tard ». « Notre détermination et notre courage vont nous permettre de continuer à nous battre pour la liberté », a-t-il affirmé. « Les Hongkongais méritent le suffrage universel. Nous méritons d’élire notre propre gouvernement. »
Joshua Wong a comparé sa ville natale à Berlin-Est pendant la Guerre froide, lors d’un discours prononcé dans la capitale allemande. Il a appelé à un soutien accru de la part de l’Allemagne au mouvement pro-démocratie engagé dans le territoire de Hong Kong depuis le mois de juin. pic.twitter.com/5qR0w4IsNT
— pasternak (@ALBATORE2083) September 10, 2019
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