Le plus grand syndicat de Hong Kong a annoncé mardi son autodissolution, évoquant la « forte pression » des autorités qui sont en train de réprimer le mouvement pro- démocratie et imposent l’orthodoxie politique dans le centre financier.
Créé en 1973, le Syndicat des enseignants professionnels (PTU) était le plus grand syndicat de la ville, avec quelque 95.000 membres, et avait un rôle important dans le mouvement pro- démocratie.
« Après en avoir discuté, le comité exécutif a décidé à l’unanimité de dissoudre le syndicat », a déclaré à la presse Wai-wah, le président du PTU, évoquant une décision « déchirante ».
?#FLASH — Avec effet immédiat, le syndicat des enseignants professionnels de Hong-Kong (HKPTU) se dissout.
HKPTU était le plus grand syndicat d’éducation à #Hongkong qui fut objet de criticisme par le média d’État chinoise en le décrivant « une tumeur qui doit être enlevée ». pic.twitter.com/6WlRnrmxA8
— ?? Info Hong-Kong Français 香港法語新聞 (@nouvellesHK) August 10, 2021
« L’environnement social et politique a changé rapidement ces dernières années, nous sommes sous forte pression. Nous ne trouvons pas de solution à la crise à laquelle nous faisons face », a-t-il dit.
Syndicat, qualifié de « tumeur maligne » par Pékin
Le régime de Pékin réprime durement ses opposants depuis les immenses et parfois violentes manifestations pro- démocratie qui ont secoué la ville il y a deux ans.
Le PTU, une des voix les plus modérées du mouvement pro-démocrate, a été très critiqué par les autorités de Hong Kong et de Pékin, qui estiment que les enseignants ont joué un rôle clé pour pousser les jeunes à descendre dans la rue.
Le mois dernier, de nombreux médias d’Etat chinois avaient publié des articles sur le syndicat, qualifié de « tumeur maligne qu’il faut enlever ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.