Un des militants pro- démocratie hongkongais qui avaient tenté l’an passé de fuir en bateau à Taïwan a été inculpé mercredi à Hong Kong dans le cadre de la drastique loi sur la sécurité nationale, après sa remise par les autorités chinoises.
Andy Li, 30 ans, est un des 12 qui avaient été interceptés par des garde-côtes chinois en août dernier à 70 km de Hong Kong avant d’être remis à la police de Shenzhen (Sud de la Chine) et placés en détention. Ils tentaient d’échapper à des poursuites en lien avec leur participation à l’immense mouvement de protestation de 2019 dans l’ex-colonie britannique.
Franchir illégalement la frontière
Ils avaient été condamnés et incarcérés en Chine pour avoir franchi illégalement la frontière et huit d’entre eux, qui avaient fini de purger leur peine, ont été remis lundi aux autorités hongkongaises.
La police du territoire a annoncé mercredi que M. Li avait été inculpé pour collusion avec les forces étrangères, un des crimes visés par la nouvelle loi sur la sécurité nationale que Pékin a imposé l’été dernier à Hong Kong en réponse aux manifestations de 2019.
Son dossier est lié à celui de Jimmy Lai, un magnat des médias accusé d’avoir poussé les pays étrangers à adopter des sanctions contre Hong Kong, et détenu à ce titre en vertu de la loi sur la sécurité nationale.
Un document judiciaire consulté mercredi par l’AFP montre que M. Li est accusé d’avoir comploté avec M. Lai pour obtenir que des sanctions étrangères soient imposées contre des dirigeants hongkongais.
Il est aussi inculpé pour complot en vue d’aider des criminels, pour son rôle dans la tentative de fuir Hong Kong.
Possession de cartouches vides tirées par la police
Il est en outre poursuivi pour possession non autorisée de munitions. Cela renvoie au fait que la police a trouvé en possession du prévenu des cartouches vides de gaz lacrymogènes et d’autres munitions qui avaient été tirées par la police pendant les manifestations, selon le document.
La Chine a engagé une reprise en main musclée de la région semi-autonome de Hong Kong à la suite des manifestations de 2019 et la loi sur la sécurité en est le principal instrument judiciaire.
Une centaine de personnes ont été arrêtées depuis l’entrée en vigueur de ce texte aussi flou que draconien. La plupart se sont vues refuser une libération sous caution.
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