Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, en meeting à Budapest à six mois des législatives qui s’annoncent serrées, a dénoncé samedi l’attitude de l’Union européenne envers son pays et la Pologne, digne de l’URSS selon lui.
« L’Union européenne nous parle et se comporte avec nous et les Polonais comme des ennemis », a-t-il lancé, devant une foule de sympathisants, massés pour un rassemblement à l’occasion de la fête nationale qui commémore le soulèvement de la Hongrie contre l’URSS en 1956.
« Bruxelles ferait bien de comprendre que même les communistes n’ont pas réussi à nous avoir. Nous sommes le David que Goliath ferait mieux d’éviter », a-t-il ajouté, affichant son soutien à Varsovie dans le conflit qui l’oppose à Bruxelles sur l’indépendance des tribunaux et la primauté du droit européen.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient fait le déplacement et défilé auparavant dans la rue de la capitale. Parmi les participants à la marche, certains venaient de Pologne, agitaient des drapeaux polonais, et même pour l’un, une pancarte proclamant « Bruxelles = dictature ».
#Hungary Budapest #szabadság Hungarian Revolution of 1956 23/10-10/11 1956 also the Hungarian Uprising #freedom pic.twitter.com/r2G5Mg6h86
— Nicole Elisei (@EliseiNicole) October 23, 2021
Une bataille extrêmement serrée en avril 2022
Le dirigeant souverainiste de 58 ans, au pouvoir de 1998 à 2002 et sans discontinuer depuis 2010, doit compter depuis la semaine dernière avec un challenger de taille, Peter Marki-Zay, 49 ans, maire conservateur de province et vainqueur surprise de primaires de l’opposition dimanche.
Les experts prédisent une bataille extrêmement serrée en avril 2022, comme Viktor Orban n’en a pas connu depuis des années.
MPZ était lui aussi en meeting à Budapest pour la fête nationale et a rassemblé environ 5.000 personnes devant lesquelles il a lancé: « Les gens en avaient ras-le-bol en 1956 et ils en ont ras-le-bol aujourd’hui ! ».
??C’est aujourd’hui l’anniversaire du soulèvement de la #Hongrie contre l’occupation soviétique !
En 1956, les Hongrois se sont battus et ils ont gagné !Honneur aux peuples qui se lèvent pour leur liberté ! pic.twitter.com/N3w7i84Cw7
— Hervé Juvin (@HerveJuvin) October 23, 2021
Des soupçons d’ingérences étrangères
Les primaires de l’opposition hongroise, une première dans le pays et un franc succès, ont coalisé six partis d’opposition, toutes obédiences confondues, dans un effort pour unir leurs forces face à un système électoral favorisant M. Orban et son parti de droite, le Fidesz.
M. Orban a mis en garde ses électeurs contre le retour de la gauche, « il n’y a qu’une gauche peu importe comment elle se déguise », a-t-il dit, et distillé publiquement des soupçons d’ingérences étrangères dans le scrutin.
« Quand on aurait eu besoin de leur aide, ils ne sont pas venus. Maintenant, on ne leur a rien demandé et ils sont là », a-t-il ajouté en référence aux appels lancés aux Occidentaux pour aider les Hongrois en 1956.
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