À la fin de cette année ou au début de l’année prochaine, la Hongrie prévoit d’organiser un référendum sur la législation qui limite l’enseignement de l’homosexualité et des questions de changement de genre dans les écoles, a déclaré jeudi le chef de cabinet du Premier ministre Viktor Orban.
En annonçant ce référendum, Orban a intensifié la guerre culturelle entre son pays et l’Union européenne.
La Commission européenne a entamé, la semaine dernière, une action en justice concernant ces mesures qui ont été incluses dans des amendements aux lois hongroises sur l’éducation et la protection de l’enfance. Bruxelles pourrait bloquer le financement de la Hongrie tant que ces restrictions sont maintenues.
« Pour la Hongrie, il y a beaucoup plus d’arguments en faveur de l’adhésion à l’Union européenne que contre celle-ci. L’adhésion à l’UE était la bonne décision, c’était dans notre intérêt national et cela reste le cas », a annoncé Gergely Gulyas, le chef de cabinet d’Orban, lors d’un point presse hebdomadaire.
Il a toutefois ajouté que la Hongrie estimait avoir le droit de commenter ce qu’il a appelé « les règles du club » et de prendre ses propres décisions sur les questions pour lesquelles elle n’a pas cédé son autorité aux institutions européennes.
Interrogée sur ce référendum, la Commission européenne a déclaré qu’elle n’interférait pas avec les méthodes de la politique choisies par les États membres, même si elle jugeait la loi hongroise discriminatoire.
Les mesures hongroises interdisent l’utilisation de matériel considéré comme promouvant l’homosexualité et le changement de genre dans les écoles.
M. Gulyas a également mentionné que la Hongrie était toujours en pourparlers avec la Commission au sujet de son plan national de lutte contre la pandémie. Il a toutefois ajouté que son gouvernement commencerait à préfinancer des projets du budget national.
Dans un rapport publié mardi, la Commission européenne a exprimé de sérieuses préoccupations quant à la conformité de la Pologne et de la Hongrie avec les politiques de l’UE, ce qui pourrait influencer sa décision concernant l’octroi à ces pays des milliards d’euros de fonds européens pour les aider à se remettre de la pandémie.
M. Orban, qui est au pouvoir depuis 2010 et fait face aux élections en avril prochain, se présente comme un défenseur des valeurs chrétiennes traditionnelles contre le libéralisme occidental.
Il doit une partie de son succès électoral à sa ligne ferme contre l’immigration. Cependant, comme le sujet d’immigration a cessé de dominer l’ordre du jour en Hongrie, il a fait des questions de genre et de sexualité son cheval de bataille.
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