Au 1er février, les avocats de Hunter Biden ont décidé de prendre à partie diverses entités gouvernementale auxquelles ils ont adressé une lettre. La lettre dénonce les tentatives de Donald Trump et de ses alliés pour tirer parti du contenu d’un ordinateur portable privé déposé sous la responsabilité d’un professionnel.
Cette lettre est une première. C’est la toute première fois que Hunter Biden et son équipe juridique reconnaissent publiquement que l’ordinateur portable retrouvé dans le Delaware est bien le sien et que les données du disque dur se rapportent à lui et sont authentiques.
La lettre a été envoyées par Abbe Lowell, l’avocate de Hunter Biden, au procureur général du Delaware, au Department of Justice’s National Security Division et à l’Internal Revenue Service (IRS).
Les avocats réclament une enquête sur plusieurs personnes : l’ancien stratège en chef de Trump, Steve Bannon ; l’avocat de la campagne et ancien maire de New York, Rudy Giuliani ; le propre avocat de Giuliani, Robert Costello ; et enfin le réparateur d’ordinateurs de Wilmington, John Paul Mac Isaac. Tout a commencé lorsque ce dernier a déclaré que Hunter Biden avait déposé un ordinateur portable dans son magasin en avril 2019 et n’était jamais revenu le chercher.
« Nous écrivons au nom de notre client, Robert Hunter Biden, pour demander une enquête sur les personnes suivantes pour lesquelles il existe des raisons considérables de croire qu’elles ont violé diverses lois fédérales en accédant, copiant, manipulant et diffusant les données informatiques personnelles de M. Biden », indique la lettre (pdf) adressée au plus haut responsable de la sécurité nationale du DOJ, Matthew Olsen.
La lettre poursuit en affirmant que John Paul Mac Isaac a « accédé illégalement aux données personnelles de Hunter Biden » et a distribué leur contenu aux « ennemis politiques du père de M. Biden sans le consentement de ce dernier », notamment au New York Post.
Les avocats ajoutent que vers la fin de la campagne de l’élection présidentielle de 2020, Mac Isaac « a choisi de travailler avec l’avocat personnel du président Donald Trump pour utiliser les données informatiques personnelles de M. Biden contre son père, Joseph R. Biden, et pour fournir illégalement les données personnelles de M. Biden au New York Post. »
Les avocats affirment que des données ont été « illégalement consultées et manipulées ».
« Ce sale coup politique raté a directement entraîné l’exposition, l’exploitation et la manipulation des informations privées et personnelles de M. Biden. La conduite intentionnelle, imprudente et probablement illégale de M. Mac Isaac a permis que des centaines de gigaoctets de données personnelles de M. Biden, sans aucune discrétion, circulent sur Internet. Les hommes politiques et les médias d’information ont utilisé ces données consultées, copiées, distribuées et manipulées illégalement pour déformer la vérité et causer du tort à M. Biden. »
La lettre cite des violations potentielles d’un ensemble de lois interdisant l’accès non autorisé à un ordinateur ou à une communication électronique stockée, ainsi que le transport de données volées au-delà des frontières de l’État et la publication de données personnelles restreintes dans l’intention d’intimider ou de menacer.
La lettre indique également que Mac Isaac a « partagé une copie du disque dur avec Rudy Giuliani, après un tuyau de M. Mac Isaac à l’un des assistants de M. Giuliani ».
« M. Giuliani a ensuite distribué une copie à Steve Bannon (le 28 septembre 2020, M. Bannon a affirmé en avoir une copie) », précisent les avocats. « En outre, M. Giuliani, travaillant avec son ami et ancien chef de la police de New York, Bernard Kerik, a donné une copie d’un disque dur à Garrett Ziegler, un ancien assistant de Peter Navarro, responsable de la Maison Blanche de Trump. Le 11 octobre 2020, M. Giuliani a fourni une copie des données informatiques de M. Biden au New York Post. »
« M. Biden n’a pas consenti à ce que MM. Mac Isaac, Giuliani ou Costello fournissent ses données informatiques à des tiers, comme le New York Post », écrivent les avocats.
Le New York Post a publié l’histoire de l’ordinateur portable de Biden dans les semaines précédant l’élection de 2020. À l’époque, l’article a rapporté que l’ordinateur portable avait été saisi par le FBI et qu’une copie des fichiers avait été remise à l’avocat de Rudy Giuliani, Robert Costello, par Mac Isaac.
L’histoire a rapidement été supprimée sur les médias sociaux, Twitter et Facebook. De nombreux journaux ont tenté de la faire passer pour de la désinformation russe destinée à nuire à la campagne présidentielle de Joe Biden.
Mac Isaac a fait remarquer au New York Post que la lettre a été remise au moment où les républicains de la Chambre des représentants se préparent à ouvrir des enquêtes sur Hunter Biden.
« Je pense qu’avec le début des enquêtes du Congrès la semaine prochaine, c’est une tactique d’intimidation », a déclaré Mac Isaac. « Si on est attaqué, c’est qu’on est plus proche du succès qu’il n’y parait ! »
« Ces faits et circonstances méritent une enquête plus poussée »
Robert Costello a déclaré dans une déclaration envoyée par courriel à Epoch Times : « Des revendications totalement frivoles, empestant le désespoir, parce qu’ils savent que le jour du jugement arrive pour les Biden. »
« Le contrat signé par Hunter Biden autorisait John Paul Mac Issac à accéder au disque dur et il était stipulé que le disque dur devenait la propriété de Mac Issac si Hunter Biden ne venait pas le récupérer dans les 90 jours après avoir été notifié que l’ordinateur était réparé. », a expliqué Costello.
Abbe Lowell conclut dans la lettre : « Nous pensons que ces faits et circonstances méritent une enquête plus approfondie pour déterminer si la conduite de MM. Mac Isaac, Costello, Giuliani, Bannon, Ziegler, Maxey et Apelbaum a violé la loi fédérale. »
La lettre ne signifie pas nécessairement que des procureurs fédéraux ou des organismes chargés de l’application de la loi ouvriront une enquête ou prendront d’autres mesures.
Hunter Biden fait actuellement face à une enquête criminelle fédérale sur ses affaires fiscales depuis au moins deux ans.
Dans une lettre séparée, les avocats de Hunter Biden ont également demandé à l’animateur de Fox News Tucker Carlson de se rétracter immédiatement et de s’excuser pour des « déclarations fausses et diffamatoires » formulées à l’antenne.
Selon les avocats Tucker Carlson commentait un reportage portant sur le fait que Hunter « payait un ‘loyer’ à son père (…) »
Et d’ajouter: « M. Carlson a laissé entendre que c’était une manœuvre de blanchiment d’argent pour financer le style de vie du président Biden avant son élection (…) et il a fait allusion au fait que [Hunter] Biden avait un accès non autorisé à des documents classifiés (…). »
« Ces déclarations sont fausses et n’ont aucun support factuel quel qu’il soit », ont déclaré les avocats.
Epoch Times a contacté les avocats de Steve Bannon et de Fox News pour une demande de commentaire.
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