Hurkle-durkling roule sur la langue comme un whisky des Highlands et s’attarde comme la chaleur d’une couverture en tartan. Ce vieux mot écossais, qui signifie se reposer paresseusement sur un lit, est sur le point de conquérir la scène touristique de 2025.
Oubliez les randonnées au lever du soleil et les itinéraires méticuleusement préparés, le hurkle-durkling est l’art du farniente sans complexe, perfectionné sous des draps frais et des couettes douillettes.
Les chouchous des médias sociaux ont propulsé ce passe-temps sous les feux de la rampe, faisant l’apologie d’un type de relaxation qui fait du « ne rien faire » une forme d’art.
L’étude des hôtels Hilton confirme la montée en puissance des adeptes du hurkle-durkling : un cinquième des voyageurs mondiaux ont adopté cette pratique, mais ce sont les zillennials (ces hybrides astucieux nés entre 1990 et 2000) qui sont les véritables champions, avec 30 % d’entre eux qui troquent l’adrénaline contre une matinée de farniente langoureux.
Même les stoïques baby-boomers s’y mettent, bien qu’avec un modeste taux de 11 %.
Mais où, me direz-vous, peut-on se laisser aller à une telle inertie ? Laissez-moi vous guider vers une sélection de mes lits préférés qui ont séduit même les esprits les plus agités.
Le Mark Hotel, New York
Un Australien naviguant dans la culture des cocktails gratuits de New York finit inévitablement au lit, non pas avec des regrets, mais avec une révélation sur les gloires d’un boudoir bien aménagé.
Le lit à l’hôtel The Mark’s est moins un matelas qu’un nuage éthéré qui supporte l’anatomie humaine. Autrefois, vous pouviez faire venir des boutiques de créateurs directement dans votre sanctuaire de Madison Avenue, transformant ainsi votre gueule de bois en une expérience de haute couture.
La nourriture du restaurant Jean-Georges pouvait être livrée au pied du lit, mais vous pourrez vous contenter aujourd’hui d’un lit rayé pour chien en guise de souvenir (oui, votre ami à fourrure peut lui aussi faire de l’hurkle-durkle).
Et si vous vous sentez particulièrement à l’aise, le penthouse à 72.000 euros par nuit offre une vue si décadente qu’elle donne l’impression que le hurkle-durkling est un passe-temps royal.
Le Four Seasons, Bora Bora
Oui, vous pouvez acheter un matelas Four Seasons (un prix de consolation considérable), mais la vue d’un des pavillons de Bora Bora n’est décidément pas transférable.
Imaginez-vous allongé dans votre lit, en train de siroter une boisson tropicale, en regardant la silhouette du mont Otemanu planer sur la lagune.
À travers votre plancher, vous verrez un kaléidoscope de poissons de récifs dérivant paresseusement parmi les jardins de coraux, reflétant votre propre état de détente.
La nuit, le ciel tahitien scintille comme en solidarité avec votre refus de bouger d’un centimètre.
L’hôtel Goring, Londres
Si le hurkle-durkling est la poursuite d’un plaisir oisif, alors l’hôtel The Goring en est le grand temple.
De votre lit douillet, vous pouvez entendre le doux claquement des sabots des cavaliers des parcs royaux. Votre chambre, une ode à la somptueuse excentricité britannique, est dotée de tapis si doux qu’ils pourraient servir de guimauve, de meubles anciens polis à l’extrême et de salles de bains en marbre qui sont l’essence même de l’indulgence.
Les panneaux d’éclairage, étiquetés « Bright » et « Oooh ! » plus alléchants, s’adaptent à toutes les ambiances, de la plus pratique à la plus romantique.
Kate Middleton elle-même y a passé la dernière nuit de sa vie de célibataire, perfectionnant sans doute sa technique du hurkle-durkle.
Teddy, la mascotte de poney Shetland, et Barbara la brebis (que l’on trouve plus souvent sur le papier à lettres et les poufs) font des apparitions excentriques, ajoutant une touche de fantaisie pastorale à cette retraite des plus royales.
Sowaka, Kyoto
Quoi de plus plaisant qu’un matelas en cachemire, une vue sur un paisible jardin japonais et un écran coulissant pour s’envelopper d’une solitude poétique ?
Pendant un siècle, le Sowaka a été l’incarnation de l’élégance de Kyoto, une maison de thé haut de gamme où les geishas déambulaient et où les haïkus s’écrivaient pratiquement tout seuls dans l’air, leurs syllabes se mêlant à l’odeur du matcha.
Aujourd’hui, ce chef-d’œuvre de couloirs en bois, d’écrans coulissants et de jardins parfaits renaît sous la forme d’un ryokan. Et pas n’importe quel ryokan, mais un ryokan qui pirouette parfaitement entre l’ancien et le moderne, comme une geisha coiffée d’AirPods.
Niché à Gion, le cœur battant de Kyoto, parsemé de temples, le Sowaka affiche sa promesse sanskrite de « bonheur » dans les moindres détails.
L’entrée, une affaire de clin d’œil, vous aguiche avec un rideau en deux parties qui s’ouvre pour révéler un chemin éclairé par des lanternes qui serpente vers un seuil en pierre genkan.
À l’intérieur, c’est un tableau de contrastes sereins : des couloirs en bois grinçant qui portent les échos d’une autre époque, des fenêtres circulaires en papier douces comme le clair de lune, et des murs en plâtre rustique juxtaposés à un mobilier épuré d’inspiration nordique.
L’effet obtenu ? L’harmonie à l’état pur, celle qui vous incite à rester au lit un peu plus longtemps, voire pour toujours.
Le Balmoral, Édimbourg
Le Balmoral est un lieu où le hurkle-durkling transforme la simple détente en un acte de révérence littéraire.
Si vous regardez la suite J.K. Rowling, la vue sur Calton Hill n’a rien à voir avec le fait que c’est ici, dans ce même lit, que J.K. Rowling elle-même s’est prélassée (et a probablement hurlé) pendant qu’elle écrivait les derniers chapitres de Harry Potter et les Reliques de la Mort.
Il n’y a certainement pas de meilleure excuse pour s’envelopper dans un pyjama Gryffondor, siroter un gobelet de quelque chose qui ressemble vaguement à une bière au beurre et fantasmer sur un monde où les haricots Bertie Bott’s font partie du buffet du petit-déjeuner.
L’entrée dans la suite est un événement en soi. Vous passez devant un heurtoir en forme de hibou qui semble vouloir vous faire un clin d’œil, puis devant un buste en marbre d’Hermès signé par J.K. Rowling et vous vous retrouvez dans un sanctuaire d’opulence tranquille.
Le lit, un grand lit douillet qui pourrait servir de repaire au Choixpeau, vous appelle avec la promesse de rêves si vifs qu’ils pourraient réécrire le monde des sorciers.
Pendant les fêtes, Nicole, l’auteur de cet article, se réjouit d’un bon hurkle-durkle avec un livre passionnant et une tasse de thé, maîtrisant l’équilibre subtil entre le contentement tranquille et la sieste occasionnelle.
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