Hydroxychloroquine : 3 des 4 auteurs de l’étude du Lancet se rétractent

Par Epoch Times avec AFP
4 juin 2020 19:35 Mis à jour: 5 juin 2020 17:30

Publiée le 22 mai dans le magazine médical The Lancet, l’étude concluait que l’hydroxychloroquine n’est pas bénéfique aux malades du virus du PCC hospitalisés et qu’elle peut même être néfaste.

Trois des quatre auteurs de l’étude controversée publiée dans The Lancet sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 ont demandé la rétractation de l’article, a annoncé la revue The Lancet jeudi 4 juin au soir.

« Nous ne pouvons plus nous porter garant de la véracité des sources des données primaires », écrivent les trois auteurs au Lancet, mettant en cause le refus de la société les ayant collectées, dirigée par le quatrième auteur, de donner accès à la base de données. Publiée le 22 mai dans The Lancet, l’étude concluait que l’hydroxychloroquine n’est pas bénéfique aux malades du virus du PCC hospitalisés et peut même être néfaste.

Connu communément comme le nouveau coronavirus et responsable de la maladie infectieuse respiratoire appelée Covid-19, le virus du PCC s’est déclaré à Wuhan, en Chine, vers le mois de novembre. Il s’est répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.

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Des scientifiques sceptiques 

Sa parution avait eu un retentissement mondial et des répercussions spectaculaires, poussant notamment l’OMS (Organisation mondiale de la santé) à suspendre les essais cliniques sur l’hydroxychloroquine contre le virus du PCC.

Mais finalement, après de nombreuses critiques mettant en cause la méthodologie de l’étude, y compris de la part de scientifiques sceptiques sur l’intérêt de l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19, l’OMS a annoncé mercredi la reprise des essais cliniques avec cette molécule.

Les critiques mettaient en particulier en cause les données sur lesquelles se fondaient l’étude (96 000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, récoltées) récoltées par la société américaine Surgisphere, dirigée par le quatrième auteur Sapan Desai. « Nous avons lancé une analyse indépendante de Surgisphere avec l’accord de Sapan Desai pour évaluer l’origine des éléments de la base de données, confirmer qu’elle était complète et répliquer les analyses présentées dans l’article », écrivent les trois autres auteurs dans le texte publié par le Lancet.

Mais Surgisphere ayant refusé de transférer la base de données en raison des accords de confidentialité avec ses clients (les hôpitaux à l’origine des données), les experts missionnés « n’ont pas pu conduire une revue indépendante et nous ont informés de leur retrait du processus d’évaluation par les pairs », ajoutent-ils.

 

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