Hydroxychloroquine : une action collective pour annuler le décret de son interdiction est lancée par 3 avocats

Par Emmanuelle Bourdy
29 mai 2020 19:48 Mis à jour: 30 mai 2020 10:15

Après la polémique grandissante autour de l’hydroxychloroquine et son interdiction, trois avocats ont initié une action collective judiciaire, ce vendredi 22 mai. Leur principal but est de faire annuler le décret interdisant aux médecins de prescrire de l’hydroxychloroquine.

Recommandée par le célèbre professeur Didier Raoult, directeur général de l’IHU Marseille, l’hydroxychloroquine a toutefois été disqualifiée par une récente étude publiée par la revue scientifique The Lancet. À la suite de cette étude, le Haut Conseil de la santé publique a été saisi par le ministre de la Santé Olivier Véran, relate Ouest-France. Ce mardi 26 mai, le Haut Conseil de la santé publique a donc recommandé de « ne pas utiliser l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 », hors essais cliniques.

Des avocats ont alors lancé cette action collective en justice et l’ont appelée « Le droit de soigner et d’être soigné », rapporte La Dépêche du Midi.

Me Christophe Lèguevaques, un avocat toulousain, est l’un des initiateurs de cette action collective, les deux autres étant des avocats parisiens. « Les généralistes ont fait des études, ils sont responsables de leurs choix. Ils n’arrosent pas un champ, mais traitent une personne qu’ils connaissent bien. Pourquoi leur retirer la liberté fondamentale de pouvoir prescrire ? », demande Me Lèguevaques.

Et les avocats ne veulent pas s’arrêter là. Ils souhaitent également pousser leurs investigations afin d’en savoir plus sur la raison de l’interdiction concernant l’hydroxychloroquine, précise Ouest-France. Ils ont donc demandé la « communication de documents et d’informations permettant de vérifier les différentes déclarations ». La Dépêche du Midi explique que ces éléments pourraient faire office de preuves judiciaires et ainsi « mettre fin à la polémique ». Ils notent de plus des « contradiction ou des omissions », notamment concernant la question des masques.

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Une troisième action est menée, mais celle-ci est restée « secrète » et n’a pas été communiquée.

L’initiative peut être soutenue par quiconque. Pour cela, il est ainsi possible d’obtenir « des informations, mais aussi de générer un fonds de soutien pour les procédures », grâce à un système d’abonnement coûtant 3,50 euros, précise l’avocat.

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