Pour avoir réglé son titre de transport à la SNCF quatre minutes trop tard, le jeune Titouan, 19 ans, a écopé d’une amende de 115 euros.
Le 4 mai dernier à 11 h 25, Titouan a acheté son billet TER Strasbourg-Mulhouse pour la somme de 10 euros. Son train, qui devait partir à 11 h 21, a quitté la gare avec cinq minutes de retard, à 11 h 26. Pointant le fait que cet achat avait été effectué 4 minutes trop tard, la SNCF lui demande aujourd’hui de régler la somme de 115 euros, rapporte Actu Strasbourg. L’étudiant a bien tenté de prouver sa bonne foi, mais la société ferroviaire n’a rien voulu savoir.
La contrôleuse décide de le verbaliser
Dans un thread X, Titouan a indiqué que ce jour-là, il était en retard, raison pour laquelle il n’a pas pu acheter son billet dans les temps. Au bout d’une demi-heure environ, alors qu’il se trouvait dans le train, il a été contrôlé. « Une contrôleuse est arrivée et a décidé de me verbaliser pour ‘ticket non en règle’ » car payé après être monté dans le train (une minute après oui, j’étais en retard, j’étais trop occupé à courir avant ça) », précise-t-il sur X.
« Je lui explique que j’ai déjà fait ça plusieurs fois et qu’aucun contrôleur ne m’a jamais rien reproché, elle ne veut rien savoir », poursuit-il, lui reprochant une absence de « seuil de tolérance ». « Je lui ai expliqué très calmement que j’ai payé un ticket en toute légalité sans aucune intention de fraude ». Remettant en doute sa parole, la contrôleuse lui fait remarquer qu’il a peut-être acheté un ticket en voyant les contrôles. Puis, pour couper court, elle lui indique que « c’est la procédure » et lui demande ses papiers et un moyen de paiement. Le jeune homme a refusé de les lui fournir et la situation s’est envenimée.
Devant « l’absurdité de la situation », il conteste l’amende
Dix minutes plus tard, Titouan s’est retrouvé « entouré par trois agents de la brigade ferroviaire, matraque à la ceinture en train de vider [son] sac à dos parce [qu’il a] eu le malheur d’ACHETER [son] billet (10€ on le rappelle) une minute trop tard ». Il leur a expliqué qu’il n’avait pas d’argent pour régler l’amende mais les agents lui ont eux aussi rétorqué que c’est la procédure.
Dénonçant « l’absurdité de la situation », Titouan a décidé de « contester » cette amende, bien qu’il reconnaisse avoir « peu d’espoir » en voyant la « fermeture d’esprit exaspérante » des employés de la SNCF. « Merci Groupe SNCF, je vous donne de l’argent tous les mois, je suis remercié de la sorte », s’agace-t-il encore dans son thread.
« Une procédure tout à fait normale »
De son côté, la SNCF a indiqué à nos confrères d’Actu Strasbourg que la somme de 65 euros initialement demandée au voyageur n’était pas une « amende » mais une « régularisation appliquée pour le trajet Strasbourg-Mulhouse lorsque le titre de transport est acheté après l’heure du départ du train. Il s’agit donc d’une procédure tout à fait normale dans le cas présent ». Un point qui est clairement expliqué dans les conditions générales de vente, se défend par ailleurs la SNCF.
Et dans le cas où le titre de transport n’a pas pu être acheté avant le départ du train, « il faut alors impérativement se présenter au contrôleur ». Ce à quoi Titouan a justifié auprès de nos confrères : « Je ne me suis pas présenté aux contrôleurs, car je n’en ai vu aucun ! »
Comme le supposait Titouan, sa contestation a effectivement été refusée. S’il ne règle pas les 115 euros dans les délais, il s’expose à des poursuites judiciaires. Dans ce cas, « l’amende recouvrée par le Trésor Public s’élèvera à 180 euros ou 375 euros par procès-verbal », lui a signifié la SNCF dans un mail. Titouan, lui, réclame « une certaine adaptabilité en fonction des situations ». Il considère que « c’est aussi du devoir du contrôleur que de faire preuve d’humanité ».
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