Le gouverneur de la Banque de France a invité mercredi tout ceux qui refusent les économies qu’on pourrait leur demander dans le projet de budget 2025 à « éviter de jouer au chamboule-tout » avec les économies proposées, sous peine d’aggraver la dette.
« Chacun a tendance à avoir des idées d’économies chez les autres et à les refuser chez lui : il faut que chacun arrête de jouer au chamboule-tout avec toutes les pistes d’économies qui sont sur la table », sinon, « à la fin, nous continuerons cette spirale infernale de la dette », a mis en garde François Villeroy de Galhau sur franceinfo.
Alors que des élus macronistes, comme Gérald Darmanin ou Gabriel Attal, s’insurgent contre les hausses d’impôts de 20 milliards d’euros annoncées dans le budget qui sera présenté jeudi en conseil des ministres, que le RN dénonce la non-indexation des retraites sur l’inflation, envisagée au premier semestre, ou que les PME, et les collectivités locales, sont vent debout contre les mesures qui les attendent, le gouverneur a jugé que l’effort devait être « partagé ».
Telle une famille vivant au-dessus de ses moyens
« Il faut un effort d’un peu tout le monde », selon le gouverneur. Le pays « est dans la situation d’une famille qui vit au-dessus de ses moyens et donc qui doit réduire ses dépenses et un peu augmenter ses revenus ».
Interrogé sur l’enquête des Échos mercredi, dévoilant un creusement de 100 milliards d’euros du déficit depuis janvier, M. Villeroy de Galhau a jugé ce dérapage « spectaculaire et mal venu ». Il a évoqué un possible « laisser-aller collectif » : « il est temps que nous nous reprenions collectivement », a-t-il conclu.
La situation dans les pays voisins
En comparaison avec d’autres pays européens, « nous avons le même modèle social, le même modèle de service public. (…) mais ça nous coûte l’équivalent de 260 milliards d’euros de plus que chez nos voisins ».
Selon lui, une « victoire » est en vue : la bataille contre l’inflation. « On est descendu à 1,5% d’inflation pour l’ensemble de la zone euro, comme pour la France, et ça veut dire deux bonnes nouvelles : du pouvoir d’achat qui revient et puis ça veut dire que nous allons poursuivre la baisse des taux d’intérêt que nous avons commencée depuis le mois de juin ».
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