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« Il faut donner plus de liberté aux policiers » : syndicats de police et élus de l’Essonne dénoncent les nuisances des rodéos sauvages

mai 10, 2022 19:23, Last Updated: mai 10, 2022 19:23
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Damien Allouch, le maire PS d’Epinay-sous-Sénart (Essonne), s’est insurgé sur les réseaux sociaux. Ce dimanche 8 mai, il a dénoncé le vacarme provoqué par les moto-cross, lors des rodéos urbains sauvages.

La recrudescence des rodéos urbains va de pair avec l’arrivée des beaux jours et les riverains sont excédés. À Épinay-sous-Sénart, une commune de plus de 12 000 âmes, le maire socialiste a qualifié ceux-ci de « désordre sonore insupportable » sur Facebook.

« Des problèmes de sécurité, pour les piétons, mais aussi pour les conducteurs »

Outre les nuisances sonores, ce phénomène engendre « des problèmes de sécurité, pour les piétons, mais aussi pour les conducteurs eux-mêmes, qui se mettent en danger car ils roulent sans casque », a précisé l’édile sur le réseau social.

Les habitants n’en peuvent plus et ne comprennent pas l’inaction des forces de l’ordre. « Ça donne l’impression que rien n’est fait, ils sont à bout », poursuit l’élu. Pourtant, la police fait ce qui est en son pouvoir. Elle signale qu’il est extrêmement difficile d’engager des courses-poursuites avec ces engins. En effet, « si l’un de nos véhicules suit un moto-cross et que le conducteur de ce dernier tombe et se tue, c’est la faute de la police », précise au Parisien Jean-Marc Luca, le patron des policiers de l’Essonne.

« Tant que l’insécurité pénale pèsera sur les policiers, on ne pourra pas bosser »

Une situation jugée « très frustrante » par le secrétaire départemental du syndicat Alliance 91, Claude Carillo. « Tant que l’insécurité pénale pèsera sur les policiers, on ne pourra pas bosser », ajoute-t-il. Il souhaiterait que plus de liberté soit donnée aux policiers dans leurs interventions et qu’ils puissent « agir comme la police anglaise, qui percute les motos pour mettre fin à l’infraction », notent nos confrères.

Les forces de l’ordre ne peuvent intervenir que si un délit plus grave que les rodéos vient d’être commis. En outre, lorsque les policiers se rendent sur place, ils ne peuvent que « constater l’infraction », mais n’activent en aucun cas « les moyens sonores et lumineux », signifie encore Jean-Marc Luca. Ils doivent ensuite utiliser les moyens tels que la vidéoprotection, « pour ensuite interpeller les personnes et saisir les véhicules », révèle-t-il. Ce travail d’investigation, bien que laborieux, porte cependant ses fruits, à raison de « quatre ou cinq interpellations par semaine », indique-t-il au quotidien francilien.

Malgré tout, Damien Allouch est déterminé à poursuivre sa lutte contre ce fléau. « On pourrait envisager l’utilisation de drones pour pouvoir suivre, localiser et saisir les engins. Mais ce n’est pas possible à cause des interdictions de survol », conclut-il auprès du Parisien. Quant aux auteurs de ces rodéos sauvages, ils encourent un an de prison et 15 000 euros d’amende, sans compter la saisie ou même la destruction de leur engin.

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