Le gérant d’une station-service située à Saint-Paulien, en Haute-Loire, a décidé de fermer l’accès à ses pompes en raison de l’augmentation fulgurante des prix des carburants.
Olivier Thomas est le gérant du garage et de la station-service de Saint-Paulien, une petite commune d’à peine 2 500 âmes, située en périphérie du Puy-en-Velay. Estomaqué par la flambée du prix des carburants, il a décidé de fermer sa station-service plutôt que de le vendre à des prix exorbitants, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Même son ordinateur lui a indiqué « de ne pas mettre de prix incohérent »
« J’ai décidé de fermer parce que le tarif augmente. Si on me demande de vendre le carburant à 2,50 €, au fond de moi, techniquement, ce n’est pas possible. J’hallucine totalement », s’est indigné Olivier Thomas, soulignant ne pas vouloir cautionner ce qu’il qualifie de « vol ». « Si on est à 2,50 €, pourquoi pas 3 € ? Moi j’arrête. Il est hors de question que je mette un litre à 2,50 € dans une voiture », a martelé l’homme qui, en raison de cette hausse de prix, doit essuyer les remarques de ses clients à longueur de journée.
C’est au moment de refaire le plein de ses cuves qu’il a pris la décision d’arrêter la vente de carburant. Même son ordinateur s’est rebellé lorsqu’il a voulu changer le prix, celui-ci lui a en effet indiqué « de ne pas mettre de prix incohérent ». « Il y a bien quelque chose qui ne va pas », a-t-il lancé. « J’ai mis un papier pour dire que je n’allais pas livrer du carburant à ce prix-là. Ce n’est pas possible », renchérit-il.
« Qui va me payer la différence si ça descend de 15 ou 20 ou 30 centimes ? »
Il faut dire que la station-service n’est pas l’activité principale du garagiste puisqu’elle ne représente que 10 % de son chiffre d’affaires. Olivier Thomas craint également un crack. « Si je fais remplir ma cave à 20 000 litres, qui va me payer la différence si ça descend de 15 ou 20 ou 30 centimes ? » questionne-t-il. « Je ne peux pas vendre un produit à 2,47 € en sachant qu’on gagne 0,04 centimes d’euros par litre hors taxes. Vous vous rendez compte combien de litres il faut qu’on vende par jour pour arriver à un SMIC ou à demi SMIC ? Ce n’est même pas la peine », a-t-il analysé.
Le garagiste est persuadé « qu’il y a du stock chez les pétroliers ». « Pourquoi tout le monde ne fait pas le dos rond en disant qu’il y a un mauvais moment à passer et que l’État donne un coup de main ? », se demande-t-il. « Il ne faut pas toucher au carburant pour les gens qui travaillent tous les jours, ni à l’électricité. Il y a des choses qui devraient être interdites », estime-t-il enfin.
En attendant, ses cuves sont quasiment vides et les quelque dizaines de litres restant serviront aux pompiers, qui sont prioritaires dans cette zone rurale, et pourront éventuellement dépanner les habitués, relate France 3.
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