Invité de l’émission Face aux chrétiens sur la chaîne KTO ce jeudi, Nicolas Dupont-Aignan est revenu sur le traitement médiatique réservé à la Hongrie par les médias français.
Au lendemain d’un clash mémorable avec les journalistes de l’émission C à Vous sur France 5, le président de Debout la France était l’invité de la chaîne catholique KTO.
Alors qu’il avait violemment dénoncé la partialité des médias hexagonaux le 6 mars, prenant à partie Patrick Cohen qu’il avait notamment qualifié de « macroniste » et de « cireur de pompes du pouvoir », M. Dupont-Aignan a de nouveau critiqué la façon dont les organes de presse français présentaient la Pologne et la Hongrie.
« Il y a plus de liberté médiatique en Hongrie ou en Pologne qu’en France », a déclaré le député de l’Essonne. « Il faut arrêter avec cette espèce de salissure incroyable sur le régime de Viktor Orban », a-t-il ajouté.
Régulièrement pointé du doigt par des journaux situé à gauche de l’échiquier politique comme Le Monde ou Libération qui lui reprochent de museler les médias hongrois, Viktor Orban n’est coupable d’« aucune dérive autoritaire » selon Nicolas Dupont-Aignan.
« C’est une invention, une invention absolument délirante parce que simplement, Viktor Orban, la Pologne, veulent défendre leur identité », a expliqué l’ancien membre de l’UMP.
Et le numéro un de la liste européenne « Les amoureux de la France » de préciser qu’il rencontrerait prochainement M. Orban, dont il souhaite que le parti « puisse rejoindre le groupe CRE [le groupe des Conservateurs et réformistes européens, Ndlr] » au Parlement.
« Bien plus de liberté de la presse que dans bien des pays d’Europe occidentale »
Auditionné par la Commission des Libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) du Parlement européen le 26 avril 2018, Peter Szijjarto, ministre des affaires étrangères et du commerce hongrois, avait vigoureusement dénié les accusations portées par Bruxelles.
Le Parlement européen accusait notamment le gouvernement Orban de menacer la liberté des médias comme celle des Ong, de remettre en question « l’État de droit », ou d’encourager l’antisémitisme.
« C’est un mensonge. En Hongrie, il y a bien plus de liberté de la presse que dans bien des pays d’Europe occidentale. Il n’arrive jamais que durant des semaines, les autorités cachent le fait que des migrants commettent des violences envers les habitants, les citoyens », avait-il affirmé.
« En Hongrie, il y a davantage de médias d’opposition (TV, radio et presse) que de médias pro-Fidesz [le parti au pouvoir, dont le président est Viktor Orban, Ndlr]. En plus, la télévision la plus regardée est celle de l’opposition, qui ne fait pas de cadeau au gouvernement. Les sites les plus lus en Hongrie sont les sites de l’opposition. Ces sites sont remplis de critiques et de calomnies contre le gouvernement, et ils sont très virulents. »
Selon le ministre hongrois, les critiques et la volonté manifeste de Bruxelles de jeter l’opprobre sur son pays sont liées au fait que le gouvernement de Viktor Orban s’oppose fermement à la politique migratoire voulue par l’Union européenne.
Se posant régulièrement en défenseur de l’Europe chrétienne, de son héritage et de ses valeurs traditionnelles, le Premier ministre de la Hongrie refuse notamment l’afflux de migrants extra-européens dans son pays ou l’enseignement de la très controversée théorie du genre dans les établissements universitaires hongrois.
« Je sais que vous n’êtes pas d’accord avec la décision du peuple hongrois »
Viktor Orban n’a de cesse de pointer du doigt l’influence du milliardaire d’origine hongroise Georges Soros, qui chercherait selon lui à s’immiscer aussi dans la politique hongroise que dans les affaires européennes par le biais d’une galaxies d’Ong abondamment financées par l’intermédiaire de sa fondation Open Society Foundations.
« Le peuple hongrois a exprimé son opinion sur les huit années qui viennent de s’écouler en Hongrie, et leurs conclusions sont différentes de vos conclusions. Je demande au Parlement européen de respecter la décision du peuple hongrois et je vous demande de ne pas remettre en question ni d’affubler de qualificatifs la volonté populaire. Je sais que vous n’êtes pas d’accord avec la décision du peuple hongrois, qu’elle vous dérange et même vous frustre. La différence, c’est que les Hongrois ont un droit de vote, tandis qu’ici, au Parlement européen, vous n’en avez pas », a expliqué M. Szijjarto le 28 avril 2018.
« De cela découle que les Hongrois peuvent décider du futur de la Hongrie, contrairement à vous. Pour le peuple hongrois, l’élection a donné la priorité à la sécurité nationale. Le peuple a voté contre l’immigration. Il avait la possibilité de voter pour des partis pro-migrants, soutenus par les ONG, favorisant la migration. La décision du peuple est claire : la Hongrie ne sera pas un pays d’immigration. […] Ce sont exclusivement les Hongrois qui peuvent décider qui peut entrer en Hongrie et avec qui les Hongrois veulent vivre. »
« Nous n’acceptons pas les quotas, ni les valeurs selon lesquelles un pays multiculturel vaudrait mieux qu’un pays uni et homogène. »
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous un commentaire pour nous donner votre avis.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.