L’autorité des transports Île-de-France Mobilités (IDFM) a validé mercredi son budget pour l’année 2025 qui, grosse nouveauté, prévoit un ticket à tarif unique sur tout le réseau francilien et une augmentation du passe Navigo de 2,8%, afin de financer les investissements.
Les tarifs des transports franciliens vont connaître un bouleversement l’année prochaine avec l’apparition d’un tarif unique à 2,50 euros pour les métros, trains et RER dans toute l’Île-de-France.
Les trajets en bus et tramways coûteront eux 2 euros, peu importe le lieu et la distance parcourue. Ce big bang tarifaire va coûter 30 millions d’euros à IDFM, sur 4 milliards de recettes liés à la vente des titres de transport, selon l’autorité.
La présidente d’IDFM, Valérie Pécresse, espère couvrir cette dépense en accueillant de nouveaux usagers dans les transports en commun, attirés par cette tarification plus simple et plus avantageuse, surtout pour ceux qui font de longs trajets avec beaucoup de correspondances.
Mais pour la gauche régionale, ce sont les hausses du passe Navigo ou du passe Imagine R (pour les scolaires et étudiants) qui vont financer cette réforme. « Ce que Valérie Pécresse donne d’une main, elle le reprend de l’autre », dénonce ce groupe politique.
Le passe Navigo passe à 88,80 euros par mois
Le passe Navigo, qui permet de se déplacer partout en région parisienne, va passer à 88,80 euros par mois, au lieu de 86,40 euros cette année. Cette augmentation était attendue et correspond à un accord signé entre IDFM et l’État en 2023, garantissant une hausse des recettes versée par les entreprises et collectivités locales.
Cet accord permet de limiter la hausse des tarifs pour les usagers au niveau de l’inflation 1% jusqu’en 2031. « D’après nos estimations, cet accord portera obligatoirement le coût mensuel du passe Navigo à 93 euros minimum et 98 euros maximum en 2028 », a déploré le groupe de la gauche communiste, écologiste et citoyenne du Conseil régional, dans un communiqué.
L’année prochaine, IDFM a prévu de consacrer « 12,9 milliards d’euros au fonctionnement du réseau de transport », dont les deux tiers sont destinés à rémunérer la RATP et la SNCF, principaux opérateurs de transport en Île-de-France.
L’autorité a également prévu de dépenser 3,7 milliards d’euros pour l’investissement, notamment dans des nouveaux métros, les MF19, dont les premiers exemplaires seront déployés l’année prochaine sur la ligne 10 du métro.
Par ailleurs, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, qui ont donné lieu à une forte hausse mais temporaire des tarifs, « n’ont laissé aucune dette sur leur passage », s’est réjoui IDFM.
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