Manque de métros à Paris: « La RATP a des difficultés de recrutement »

Par Epoch Times avec AFP
2 novembre 2022 16:10 Mis à jour: 2 novembre 2022 16:19

L’autorité régionale des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM) s’inquiète de la dégradation depuis l’été de la régularité dans le métro parisien, exploité par la RATP, à cause d’une pénurie de conducteurs.

Les derniers chiffres de régularité disponibles, ceux de septembre, sont mauvais – entre 84% et 92% – sur les lignes 3, 4, 6, 8 et surtout 11, 12 et 13, a indiqué à l’AFP mercredi le directeur général d’IDFM, Laurent Probst.

« C’est rare d’avoir des chiffres aussi bas sur plusieurs lignes de métro », a-t-il regretté, évoquant des temps d’attente beaucoup trop longs entre deux rames sur certaines lignes ainsi qu’une explosion de plaintes sur les réseaux sociaux.

« Fin septembre on n’avait pas d’alerte de la RATP. (…) On n’a pas encore les chiffres d’octobre, mais on pressent qu’ils sont du même acabit », a noté M. Probst, reconnaissant que les lignes 1, 5, 9 et 14 fonctionnaient bien.

Ces problèmes dans le métro s’ajoutent à ceux des bus, devenus très irréguliers dans l’agglomération parisienne depuis quelques mois.

Un manque de conducteurs à la RATP

« Il y a un vrai sujet de manque de conducteurs. Le problème de personnel qu’on pensait cantonné au bus déborde maintenant sur le métro, et c’est inquiétant », a souligné le responsable.

« La RATP a des difficultés de recrutement, il faut qu’on les aide à recruter », a-t-il ajouté.

En attendant, il incite la Régie à « mettre le paquet quand il y a du monde », c’est-à-dire notamment le mardi et le jeudi.

Laurent Probst estime que les « difficultés d’exploitation » de la RATP ne viennent pas de la légère baisse de l’offre voulue par IDFM, pour faire des économies alors que la fréquentation est toujours de 15% inférieure à son niveau d’avant la pandémie.

« Si on avait l’offre qu’on a commandée, c’est-à-dire 98% de la normale, les voyageurs s’en rendraient à peine compte et on n’aurait moins de plaintes sur les réseaux sociaux », a-t-il observé.

« On est tout à fait prêt à commander plus d’offre si la fréquentation remonte, le sujet n’est pas là », a-t-il conclu.

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