Île Seguin-Rives de Seine

L’île Seguin-Rives de Seine est une vaste opération d’aménagement des anciens terrains des usines Renault à Boulogne-Billancourt, au cœur de la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest, amorcée il y a une quinzaine d’années. La transformation des anciens terrains des usines Renault est maintenant déjà largement avancée.

L’opération Reflets en Seine, qui vient clore la partie ouest du Trapèze, fait face à l’île Seguin et aux coteaux de Meudon. Ainsi, le quartier du Trapèze accueille déjà environ 4.000 actifs et 5.500 habitants. Il offre quatre équipements publics (deux crèches, un groupe scolaire et une médiathèque). Une vingtaine de commerces sont installés, dont une boulangerie, une supérette, un coiffeur et plusieurs cafés-restaurants.

930.000 m² développés d’ici à 2020

Ce site industriel historique représente 10% du territoire de la ville de Boulogne-Billancourt. Il est situé au coeur d’une boucle de la Seine. Le quartier poursuit son développement. Trois secteurs font partie de l’opération d’aménagement: le quartier du Trapèze, l’île Seguin en elle-même et le quartier du Pont de Sèvres. L’ensemble constitue l’un des plus importants pôles en développement de l’Île-de-France. Sur 74 hectares, ce sont environ 930.000 m² qui seront développés d’ici à 2020.

Une grande visibilité dans le paysage

La parcelle dite du Trapèze, s’organise entre le pont Daydé et le parc de Billancourt autour duquel s’organise le quartier, elle bénéficie d’une grande visibilité dans le paysage. Le programme de l’îlot comprend 270 logements (185 en accession et, confiés à une autre maîtrise d’œuvre 85 logements sociaux et en accession), une surface commerciale de 5.300 m² et un parking de 1.000 places dont 660 affectées au public. L’opération s’inscrit dans le cadre d’une promotion privée.

Une partie des constructions a été réalisée par l’agence d’architecture Jean-Marc Ibos Myrto Vitart. La surface commerciale occupe la majeure partie du rez-de-chaussée sur un double niveau. Les logements, en surplomb, sont scindés en trois entités de manière à favoriser les perméabilités visuelles. Un bâtiment en équerre tient l’angle dans la perspective du site. Côté Seine, le bâti s’inscrit dans la linéarité du fleuve respectant la règle générique de la continuité urbaine tandis que côté parc, le fractionnement des constructions offre une lecture en profondeur sur le site. L’espace libre en intérieur d’îlot est organisé en trois niveaux successifs. Le premier prolonge celui de la traverse attenante. Les deux autres, en surélévation, sont traités en pontons; l’un face au fleuve, l’autre face au parc. Une plateforme en bois délimite la surface.

Une certaine perspective des appartements

Les pontons sont pensés comme l’extension des appartements, offrant à tous le bénéfice de terrasses partagées en surplomb sur la ville. En partie courante, de larges balcons prolongent les appartements sur l’extérieur. Les façades sur Seine jouent à l’échelle du site, linéaires, entièrement vitrées, protégées du soleil par le débord des balcons. Une deuxième peau, vitrée elle aussi, créée un espace intermédiaire qui participe à la régulation thermique des appartements. La libre articulation des parois permet de moduler, au gré des saisons, l’emprise des espaces intérieurs. Les sous-faces des balcons en élargissent le champ visuel tandis que les bandeaux vert d’eau des parements en verre émaillé prolongent, jusqu’en intérieur, les miroitements du fleuve. Au dernier étage, les appartements sont organisés en duplex, ouvrant sur des terrasses en promontoire sur le site.

Tirant parti de la situation privilégiée de l’opération, chaque corps de bâtiments bénéficie d’atouts spécifiques: vues sur Seine, vues sur parc ou vues transversales sur la profondeur de l’îlot. Les appartements, prolongés par de larges balcons, disposent d’ailleurs, en général, de deux, voire trois orientations.

Le Trapèze, pièce maîtresse du 3e pôle d’affaires d’Île-de-France

Le Trapèze bénéficie du dynamisme de Boulogne-Billancourt, qui compte 17.000 entreprises, dont de nombreux sièges sociaux de grandes entreprises nationales et internationales. Boulogne-Billancourt est aussi une ville où des architectures conçues par Le Corbusier, Mallet-Stevens ou Tony Garnier manifestent brillamment la créativité du XXe siècle. La ville est au cœur de la Communauté d’agglomération du Grand Paris Seine Ouest, qui constitue le troisième pôle d’affaires d’Île-de-France, avec 3,4 millions de m² de bureaux, après Paris-Centre et La Défense.

Ce pôle accueille 215.000 emplois, majoritairement dans les médias, télécommunications, nouvelles technologies et services. Le territoire offre aussi un cadre de vie particulièrement attractif à ses 330 000 habitants, alliant offre résidentielle de qualité, animation urbaine permanente, maillage important de transports collectifs (30 gares dans l’agglomération) et espaces naturels denses (36% du territoire). Le quartier du Trapèze comptera, à terme, une quinzaine de milliers d’habitants et environ 12.000 salariés. L’ambition architecturale, paysagère et environnementale et l’ambition culturelle de l’île Seguin contribuera à créer un lieu de vie exceptionnel.

Le Trapèze, version écolabel

Sur un territoire de 74 hectares, qui comprend les Rives de Seine et l’île Seguin, le Trapèze a décroché en septembre 2013 le label national Eco Quartier, c’est la reconnaissance suprême du travail réalisé par la Saem (Société Anonyme d’Économie Mixte) Val de Seine aménagement sur les anciennes friches industrielles des usines Renault.

Pierre-Christophe Baguet, maire de Boulogne-Billancourt, a déclaré: «Je suis très fier que Boulogne-Billancourt soit reconnue comme une ville durable, et en particulier sur le projet de l’ile Seguin. Le développement durable a toujours été une réalité dans tous nos projets, ce qui fait de Boulogne-Billancourt une ville moderne et responsable, tournée vers l’avenir.»

En marchant dans le quartier, on saisit rapidement sa dynamique durable, issue d’un important travail qui a abouti en septembre 2013 à l’obtention du label. «Le site a été conçu comme une ville-parc, avec une ambiance paysagère très présente, aérant de manière originale le périmètre urbain et offrant 8 m² d’espaces verts par habitant», commente Valentine Becker, directrice des études urbaines à la Saem. L’allée Robert Doisneau montre cette dimension écologique. Elle est dédiée aux vélos et piétons, bordée d’un réseau de fossées peu profons et végétalisés qui récupère et filtre les eaux de pluie. L’artère «s’intègre dans une logique environnementale cohérente, en lien avec l’écosystème de la Seine sur laquelle elle débouche». Au cœur de ce quartier, on découvre un parc de 7 hectares ayant la capacité de réguler l’eau en cas de pluies importantes.

Les sources d’énergie sont un point fort du projet, avec la récupération du chaud et du froid: le chaud par l’énergie dégagée lors de l’incinération des déchets ménagers, la production de froid produite par des groupes de froid, refroidis grâce à l’eau de la Seine, et aussi par l’utilisation de la géothermie en sous-sol. «Au total, la part des énergies renouvelables va être ainsi portée à 65%», précise Valentine Becker.