Un coup d’œil discret à la caisse du supermarché, le code mémorisé puis le porte-feuille de la victime subtilisé : un groupe criminel bosnien, qui sévissait dans plusieurs pays européens, est soupçonné d’avoir ainsi escroqué plusieurs centaines de personnes âgées dans toute la France. Les quatre membres de ce réseau, trois femmes et un homme âgés de 22 à 35 ans, ont été incarcérés mercredi dans l’attente de leur procès en avril, a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie. Leur gain est estimé, à ce stade, à plus de 153.000 euros.
L’enquête démarre dans le Finistère où est constaté un phénomène de « shoulder surfing », une technique qui consiste à regarder par-dessus l’épaule de la victime pour l’observer taper son code de carte bancaire avant de la lui dérober et d’effectuer des achats ou des retraits. Les gendarmes de la brigade de recherche de Quimper et de l’antenne rennaise de l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) constatent alors la présence récurrente de quatre personnes sur les caméras de vidéosurveillance de plusieurs centres commerciaux. Rapidement, il apparaît que le groupe opère dans toute la France et, en janvier, une cellule d’enquête nationale est créée.
« Au total, plusieurs centaines de vols, usages de cartes bancaires et tentatives d’escroqueries au préjudice de personnes âgées sont recensés », selon la gendarmerie. La moyenne d’âge des victimes est de 77 ans. Des rapprochements permettent aux enquêteurs d’établir que ce groupe criminel très mobile commettait des actes similaires en Espagne, en Italie, en Suisse, en Croatie et en Allemagne. Les quatre suspects, localisés grâce à des surveillances transfrontalières, sont finalement interpellés dimanche dans un hôtel de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) alors qu’ils s’apprêtent à repartir vers l’Espagne. La somme de 12.000 euros est retrouvée sur eux, soit leur butin « des trois derniers jours » selon les gendarmes, signe de la forte rentabilité de leur activité.
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