Sept hommes ont été condamnés à Valenciennes (Nord) à des peines de prison ferme et immédiatement incarcérés pour avoir téléchargé, stocké et partagé plus de 400.000 images pédopornographiques.
Jugés en comparution immédiate le 25 mars, les prévenus avaient été interpellés mercredi, après avoir été identifiés lors d’une cyberpatrouille de la section de recherche de la gendarmerie de Lille, ciblant le ressort du tribunal de Valenciennes.
Retraité marié depuis plus de 40 ans, jeune auto-entrepreneur père de famille, quinquagénaire qui n’a jamais eu de vie de couple et n’a connu que des relations tarifées… Sept hommes âgés de 37 à 73 ans aux profils variés, qui ne se connaissaient pas, ont défilé dans le box, pour répondre d’acquisition, détention et diffusion, via des logiciels de partage de 400.000 fichiers d’images pédopornographiques sur leurs ordinateurs.
Des peines de un à quatre ans de prison
Ils ont été condamnés à des peines allant d’un à quatre ans d’emprisonnement avec des durées variables de suivi socio-judiciaire allant de trois à cinq ans. Toutes les peines ont été assorties d’un mandat de dépôt.
Le plus lourdement condamné est un sexagénaire, seul des sept prévenus à avoir été condamné pour agression sexuelle, commise en 2011 sur un mineur de moins de 15 ans.
Si « personne n’ont produit ces vidéos, ces hommes se sont « rincé l’œil (…) sur des enfants qui se font violer », s’est indignée la procureur Pauline Lequien qui s’est également inquiétée pour plusieurs d’entre eux du risque d’un passage « du virtuel au réel ».
Il visionne des vidéos pour se « tester »
À la barre, un homme de 41 ans, attiré exclusivement par les enfants, a expliqué que ces vidéos l’aidaient à contenir son désir sexuel, assurant qu’il ne passerait jamais à l’acte.
Le plus jeune des prévenu, père de trois enfants, a quant à lui déclaré, sans convaincre, avoir visionné ces vidéos pour se « tester » alors qu’il avait subi une agression sexuelle à l’adolescence.
D’autres ont invoqué l’ennui, la curiosité ou une forme d’emballement de leur addiction à la pornographie.
Les images seront analysées par une cellule nationale pour tenter d’identifier des producteurs, avait précisé le procureur Jean-Philippe Vicentini, lors d’une conférence de presse jeudi.
La gendarmerie avait déployé d’importants moyens humains et techniques afin d’identifier les suspects dans ce dossier.
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