La princesse Stéphanie de Monaco défend la cause des cirques animaliers, alors que le gouvernement français se dit favorable à la suppression des spectacles d’animaux vivants.
Dans un projet conduit par la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, le gouvernement français a annoncé une mesure qui supprimera, à terme, les animaux sauvages dans les spectacles itinérants. Stéphanie de Monaco est montée au créneau pour prendre la défense du cirque traditionnel.
Dans un interview mené par Nice-Matin, la princesse de Monaco explique que les animaux qui vivent dans des cirques sont « aimés, nourris, choyés », de plus « ils sont nés en captivité, tout comme ceux que l’on voit dans les parcs zoologiques », précise la princesse, faisant référence aux « associations qui prétendent protéger les animaux [mais] pensent qu’on les prélève encore dans la nature, ce qui est faux ». Car ces animaux « qui naissent dans la caravane de leur propriétaire depuis six ou sept générations sont aimés, au même titre qu’un animal domestique », ajoute-t-elle, considérant encore que s’ils sont relâchés dans la nature, « ils survivront trois jours ». En France, 500 fauves vivent actuellement dans des cirques.
« Nous nous battons de notre côté avec la fédération mondiale pour faire reconnaître les arts du cirque comme faisant partie de notre patrimoine culturel. C’est un spectacle vivant, de tradition, qui a commencé avec les clowns et des chevaux… », explique encore la sœur d’Albert II à Nice-Matin. La princesse est d’autant plus sensible à cette cause que depuis toute jeune, de par son père le prince Rainier III, elle a hérité de la passion de l’art circassien. De plus, chaque année, la princesse préside le Festival du cirque de Monte-Carlo, dont la renommée internationale n’est plus à faire, nous précise le journal.
Deux ans auparavant, la princesse de Monaco s’était déjà exprimée sur ce sujet épineux auprès de l’AFP. Elle avait déclaré : « La défense animale est à la mode, c’est comme être végétarien, végan, etc. C’est un petit truc bobo qui consiste à s’occuper des animaux plus que des êtres humains. » Avant de poursuivre : « Mais j’ai envie de dire : fais ton tri sélectif, refuse d’acheter du made in China fabriqué par des enfants, ça ou la lutte contre la pédophilie sur Internet, ça me paraît plus important. »
En outre, défendre cette cause c’est également défendre les personnes qui y travaillent. « Tout le monde a le droit de travailler. Ou alors, il faut empêcher les agriculteurs de se faire de l’argent avec l’élevage. Empêcher aussi le tiercé, parce que là aussi, c’est de l’exploitation animalière », argumente-t-elle, toujours dans les colonnes de Nice-Matin. Et dans ces conditions, il faut « tout interdire et pas seulement s’acharner sur les familles de cirque », ajoute-t-elle. « Le cirque a changé, il vit avec son temps. Si l’on veut s’occuper de la condition animale, alors il faut s’en occuper complètement. »
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