La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a répété vendredi que la France « prenait sa part » dans la répartition des migrants, dans un contexte de crise à Lampedusa, en Italie, où des milliers de migrants ont afflué ces derniers jours.
S’exprimant sur la chaîne LCI, Mme Colonna a également jugé « impératif » que les longues négociations européennes sur le pacte asile migrations se terminent « avant la fin de l’année ». Ce pacte « permet à la fois de renforcer nos protections à nos frontières extérieures, empêcher que des migrants irréguliers arrivent, mais s’ils sont là, accueillir ceux qui doivent l’être et se répartir un peu le fardeau », a-t-elle souligné.
« Vous savez que la France prend sa part, que les pays européens prennent inégalement et certains même s’y refusent », a-t-elle poursuivi, dans un contexte de tensions entre les États membres, notamment avec l’Allemagne.
« Devoir de solidarité européenne »
Le chef de l’État Emmanuel Macron a défendu vendredi un « devoir de solidarité européenne » avec l’Italie alors que Berlin vient de suspendre l’accueil volontaire de demandeurs d’asile en provenance de ce pays en raison d’une « forte pression migratoire » et du refus de Rome d’appliquer des accords européens. L’Allemagne semble toutefois également prête à remettre en œuvre les relocalisations « si l’Italie remplit son obligation de reprendre les réfugiés » conformément aux règles de l’UE, selon Berlin.
Située à moins de 150 km du littoral tunisien, Lampedusa est l’une des premières escales pour les migrants qui franchissent la Méditerranée en espérant gagner l’Europe. Chaque année, pendant l’été, ils sont des dizaines de milliers à prendre la mer sur des embarcations souvent vétustes pour tenter cette traversée périlleuse dans laquelle plus de 2000 d’entre eux ont déjà trouvé la mort depuis janvier. La situation n’a cependant jamais été aussi tendue à Lampedusa où a accosté la majorité des 11.000 migrants arrivés depuis lundi sur le territoire italien, selon le ministère de l’Intérieur, saturant le centre d’accueil géré par la Croix-Rouge italienne et dont la capacité est de 400 places.
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