Le Mexique a rendu public vendredi une annexe de l’accord sur l’immigration illégale qu’il a conclu le 7 juin avec les Etats-Unis, un document que le président Donald Trump avait présenté comme confidentiel.
Selon ce document qui a été distribué aux journalistes à Mexico, les deux pays se sont engagés à discuter « les termes définitifs d’un accord bilatéral contraignant pour une meilleure distribution de la charge et l’attribution de responsabilités pour le traitement des demandes d’asile ».
M. Trump avait évoqué lundi dernier l’existence d’une clause secrète qui permettrait selon lui aux Etats-Unis de contraindre le Mexique à stopper la migration de clandestins vers le territoire américain. Il avait montré de loin à la presse mardi un texte de ce document, déclarant qu’il allait laisser le Mexique « le divulguer au bon moment ». Mais l’agrandissement de photos du document avait permis de révéler partiellement son contenu.
Le document rendu public à Mexico, signé par un conseiller juridique de chacune des deux parties, déclare que si le flux de clandestins traversant le Mexique pour se rendre aux Etats-Unis n’est pas freiné, le Mexique pourrait accepter de traiter les demandes du statut de réfugié.
Dans son dernier paragraphe, ce document annexe indique que si les Etats-Unis déterminent 45 jours après la signature de l’accord migratoire que les mesures qu’il contient « ne produisent pas de résultats », le gouvernement mexicain prendra « toutes les mesures nécessaires conformes à la loi nationale » pour qu’un « accord bilatéral contraignant » entre en vigueur 45 jours plus tard.
« Il ne s’agit pas d’un accord bilatéral contraignant, mais d’un document annexe à la déclaration conjointe entre les deux pays », a assuré le ministère mexicain des Affaires étrangères en diffusant le texte en anglais que M. Trump avait montré à distance aux journalistes.
Le ministre mexicain des Affaires étrangères Marcelo Ebrard a été entendu vendredi à Mexico devant la commission permanente du Congrès pour répondre à des inquiétudes de l’opposition.
Il a assuré que lors des discussions avec les Etats-Unis, le Mexique n’avait pas accepté d’avoir le statut de « pays tiers sûr », ce qui signifierait que les migrants qui arrivent sur son territoire devraient demander l’asile au Mexique et non aux Etats-Unis. « Le Mexique n’acceptera pas de signer un accord de pays tiers sûr », a déclaré M. Ebrard.
Le Mexique doit achever mardi prochain le déploiement de 6.000 hommes de la Garde nationale à sa frontière avec le Guatemala, un des engagements de Mexico envers Washington pour freiner l’immigration illégale vers les Etats-Unis.
La conclusion le 7 juin de l’accord sur l’immigration illégale a permis au Mexique d’échapper à la menace brandie par M. Trump de l’imposition de droits de douane sur l’ensemble des produits mexicains importés aux Etats-Unis.
D.C avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.