SANTé

Implants contraceptifs: implantés dans le bras, ils peuvent ensuite migrer dans les poumons

décembre 5, 2019 23:01, Last Updated: décembre 6, 2019 16:28
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L’Agence du médicament annonce un renforcement des mesures pour réduire le risque de passage dans la circulation sanguine et dans les vaisseaux pulmonaires de l’implant contraceptif Nexplanon auquel ont recours chaque année en France 200.000 femmes environ.

L’agence sanitaire « appelle à nouveau les professionnels de santé à la vigilance sur le risque de lésions neuro-vasculaires » à l’endroit d’insertion, sous la peau, de l’implant (pouvant se manifester par des fourmillements ou des troubles de la sensibilité dans la main) ainsi que du risque « de migration de l’implant contraceptif Nexplanon dans les vaisseaux sanguins et dans le thorax », qui peuvent dans certains cas nécessiter une intervention chirurgicale lourde.

30 cas de migrations dans l’artère pulmonaire 

A ce jour, 30 cas de migration d’implants Nexplanon dans l’artère pulmonaire ont été signalés à l’ANSM depuis mai 2001.

Le renforcement des mesures, approuvé au niveau européen, vise notamment l’information des professionnels de santé sur la procédure d’insertion et de retrait de l’implant et des femmes déjà porteuses, ou de celles pour lesquelles la pose est envisagée.

Bientôt, « les femmes se verront remettre au moment de la pose de l’implant, une carte patiente complémentaire à la notice, les invitant à vérifier une à deux fois par mois la présence de l’implant et à contacter rapidement leur médecin ou leur sage-femme si elles ne le repèrent plus au toucher », indique vendredi l’Agence du médicament et des produits de santé (ANSM).

D’ici là, l’ANSM « invite toutes les femmes porteuses d’un implant contraceptif Nexplanon à s’assurer par une palpation délicate qu’il est bien en place. Dans le cas contraire une consultation médicale doit être programmée ».

L’implant contraceptif Nexplanon se présente sous la forme d’un petit bâtonnet, de 4 cm de long et 2 mm de diamètre;  inséré juste sous la peau vers l’intérieur du bras. Il délivre en continu une hormone, l’étonogestrel. Cet implant des laboratoires MSD est le seul implant contraceptif commercialisé en France. D’après Santé Publique France, il est particulièrement utilisé par les femmes de 20 à 24 ans.

Dans les prochaines semaines, poursuit l’ANSM dans un communiqué, une lettre sera adressée aux professionnels pour rappeler l’existence d’un risque de lésions au niveau de l’insertion de l’implant et « de migration de l’implant notamment dans l’artère pulmonaire, potentiellement liés à une insertion profonde ou incorrecte de Nexplanon ». 

L’ANSM « recommande vivement aux professionnels de santé de se former, en présentiel à la pose de ces implants ». C’est-à-dire de privilégier la formation pratique avec des médecins expérimentés mis en place par MSD France, par rapport à la formation virtuel en ligne.

Cette alerte fait suite à une première lettre d’information diffusée en 2016 aux professionnels de santé (médecins généralistes, sages-femmes et gynécologues), mais il est apparu depuis que « ce risque restait peu connu des professionnels et des femmes ».

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