« Les vrais héros, ce sont eux ». Les secours qui ont courageusement œuvré contre les flammes durant quatre heures pour éteindre un grave incendie, à Aubervilliers, ont abondamment remercié quatre jeunes qui ont couru dans les flammes pour sauver le plus d’habitants possible avant leur arrivée.
Ils ont veillé toute la nuit, jusqu’à ce que les flammes soient éteintes. Et ont raté Julien Denormandie, secrétaire d’État à la cohésion des territoires, lorsque ce dernier leur a rendu hommage en se rendant sur les lieux de l’incendie. «J’exprime ma reconnaissance aux jeunes qui ont permis de sauver des vies», a déclaré l’élu.
Ce vendredi, un grave incendie se déclare dans un immeuble d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Au Parisien, Samir Parnasse, 21 ans, Amor Ben Mbarek, 21 ans et Stéphane Attira Bishay, 22 ans racontent leur intervention. «On était assis en bas en train de discuter avec nos potes quand on a vu de la fumée noire s’échapper du haut de la tour», expliquent-ils.
Ils décident de courir sur les lieux. Ils voient un enfant qui appelle à la fenêtre. Stéphane appelle les pompiers. Puis, ils montent quatre à quatre les escaliers, s’arrêtant au 15e étage, car au 16e, il y a les flammes. D’après Foudil, animateur en centre de loisirs qui a rejoint les jeunes un peu plus tard, l’enfant « voulait sauter ».
«On a toqué à toutes les portes», détaillent-ils. Avec l’aide d’un voisin, ils parviennent à enfoncer la porter et à libérer l’enfant. Ils aident une vieille dame à descendre une à une les marches du 16e étage. «Ça a bien pris une demi-heure, expliquent-ils. On croisait la police qui montait».
Le temps d’ouvrir la porte, la fumée s’est propagée, et rapidement, l’air des couloir est devenu irrespirable. Dans les escaliers, les fumées descendent en même temps que les jeunes secouristes. Ils font plusieurs allers-retours. «On était porté par l’adrénaline», raconte Samir.
Quand le feu est maîtrisé vers 20 h 30, Samir et ses amis restent encore. «On s’est posé et on est resté jusqu’à la fin, toute la nuit». Vers 3 heures du matin, les secours ont descendu les corps des quatre victimes. Tout le monde connaissait Fatoumata, mère emportée par les flammes avec ses trois enfants. Leur grand frère de 15 ans et leur père, absent de leur domicile, leur ont survécu. Le quartier pense à eux avec une grande tristesse. «Tout le quartier est en deuil. On va essayer de le soutenir», raconte Samir.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.