Si le commandant de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris avait indiqué « que la structure de Notre-Dame [était] sauvée et préservée dans sa globalité » au soir de l’incendie, le ministre de la Culture a déclaré ce jeudi qu’il restait encore « trois points de fragilité majeurs ».
Selon Franck Riester, la cathédrale Notre-Dame comprend encore trois points particulièrement sensibles qui mobilisent actuellement les équipes dépêchées sur place pour préserver le bâtiment.
La rosace nord en péril
Le premier point d’inquiétude concerne le transept nord de la cathédrale dont le pignon triangulaire d’une quinzaine de mètres n’est plus maintenu par la charpente de la toiture.
« Des travaux importants ont été réalisés cette nuit [dans la nuit du 17 au 18 avril, ndlr] pour faire le frettage de la partie supérieure, une sorte d’étayage avec un dispositif en bois. Il menaçait de s’écrouler », a expliqué le ministre de la Culture sur BFMTV. Si le pignon en question venait à s’effondrer, il pourrait emporter une partie de la façade nord du monument, entraînant avec lui la magnifique rosace de 13 mètres de diamètre du transept.
Inquiétudes autour du pignon occidental
Le deuxième point qui alarme les experts concerne le pignon occidental situé entre les deux tours de la cathédrale. « Il est très fragilisé, il penche notamment parce que la statue de l’ange, en haut, est tellement brûlée qu’elle est fendue sur toute la hauteur », a confié Franck Riester. « Une opération qui a lieu aujourd’hui [le jeudi 18 avril, ndlr] vise, via un échafaudage qui va être installé, à sangler cet ange et le retirer », a-t-il précisé.
Le grand orgue menacé
Enfin, le troisième élément retenant l’attention du locataire de la rue de Valois se rapporte au grand orgue, installé dans la nef de la cathédrale depuis plus de 600 ans.
L’angle de la tour sud « a été tellement chauffé, avec des pierres devenues totalement friables, qu’il y a un risque que les chimères s’effondrent. Si elles s’effondrent elles pourraient mettre en danger le grand orgue qui a pour l’instant été préservé », souligne le ministre. « L’opération pour enlever les chimères est lancée », ajoute-t-il.
Outre ces trois points d’attention particuliers, il existe encore « trois endroits très problématiques » là où la voûte s’est effondrée : « la nef, du fait de l’effondrement de la flèche, a la croisée du transept, et dans le transept nord ».
« À ces trois endroits la voûte s’est effondrée et il y a un vrai risque qu’elle s’effondre ailleurs, raison pour laquelle des échafaudages vont être aujourd’hui [le 18 avril, ndlr] installés, pour mettre des plateaux pour retirer les gravats qui sont sur la voûte, et très rapidement la bâcher. S’il se mettait à pleuvoir il y aurait une accumulation d’eau, ça pèserait sur la voûte », conclut M. Riester.
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous un commentaire pour nous donner votre avis.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.