Interrogé par les journalistes de Reuters, Marc Eskenazi – employé d’Axa qui gère la communication de l’entreprise Europe Échafaudage, filiale du groupe Le Bras Frères en charge de la restauration de la flèche de Notre-Dame – a donné son point de vue sur le drame qui a ravagé la toiture de la cathédrale.
Alors qu’une enquête pour « destruction involontaire par incendie » a été ouverte par le procureur de la République de Paris au lendemain du sinistre qui a frappé l’un des monuments les plus emblématiques du patrimoine national, le représentant chargé de la communication de la société Europe Échafaudage, filiale du groupe familial Le Bras Frères qui a remporté les trois marchés du chantier de restauration des parties hautes de la flèche, a livré les premiers éléments dont il disposait aux journalistes de Reuters, répondant ainsi aux accusations portées contre la compagnie dont il défend les intérêts.
« Toutes les procédures sont dans les normes »
M. Eskenazi a expliqué que les seuls ouvriers qui étaient intervenus sur le chantier le 15 avril, jour de l’incendie, appartenaient à la société Europe Échafaudage. Si les travaux de restauration n’avaient pas encore commencé – comme l’avait déjà précisé François Chatillon, architecte en chef des Monuments historiques, dans les colonnes du Monde – le montage de l’échafaudage autour de la flèche était sur le point d’être achevé. Il était électrifié pour alimenter deux ascenseurs et un éclairage a précisé Marc Eskenazi.
« Cet ascenseur, il est distant de la cathédrale, il est écarté de sept à huit mètres de la cathédrale. Il y a une alimentation électrique qui a fait l’objet d’un contrôle […] Toutes les procédures sont dans les normes », expliquait Julien Le Bras sur France Télévisions mercredi dernier.
« La procédure prévoit qu’en fin de chantier, en fin de journée, on coupe l’électricité générale du chantier, donc on coupe les ascenseurs et l’éclairage de l’échafaudage, et on remet la clé à la conciergerie de la sacristie », confirme Marc Eskenazi.
« Lundi soir en partant, c’est exactement ce que les ouvriers ont fait. La procédure a été respectée, elle a été bien sûr dûment enregistrée dans les registres, le cahier à cet effet, à la sacristie », ajoute le communiquant qui souligne qu’aucun outil de soudage, aucun chalumeau, aucun « point chaud » n’était présent sur le chantier.
« Le film a un certain intérêt pour l’enquête »
Si l’échafaudage n’était pas équipé d’extincteurs automatiques, il comportait en revanche des détecteurs de mouvement. M. Eskenazi précise que les ouvriers d’Europe Échafaudage avaient tous quitté le chantier à 17h50, soit une demi-heure avant que la première alarme de la cathédrale ne se déclenche.
« Aucune alarme d’Europe Échafaudage ne s’est déclenchée. Les alarmes qui se sont déclenchées, ce sont des alarmes de la cathédrale, ce ne sont pas les nôtres », a-t-il confié.
En outre, Marc Eskenazi a révélé qu’une caméra pointée sur la flèche avait été installée par les ouvriers du chantier afin de suivre l’avancement des travaux. Un véritable « reportage photo » dont les bandes ont immédiatement été remises aux enquêteurs.
« Des photos ont été prises toutes les dix minutes à partir de lundi 14 heures et l’appareil photo a été confié à la brigade criminelle par M. Le Bras. Ils peuvent bien voir d’où vient la première fumée par exemple, d’où elle sort, je pense que le film a un certain intérêt pour l’enquête », conclut M. Eskenazi.
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