Les flammes ont ralenti leur progression dans la nuit de mardi à mercredi en Gironde, à Saumos, où environ 3.500 hectares de végétation et de forêt sont partis en fumée depuis lundi.
« 300 ha supplémentaires brûlés pendant la soirée et la nuit. Aucune nouvelle habitation détruite », a écrit sur Twitter la préfecture de Nouvelle-Aquitaine à propos de ce nouveau sinistre dans un département déjà touché par des feux majeurs cet été (près de 30.000 hectares brûlés à La Teste-de-Buch et Landiras).
Le porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, Eric Brocardi, a exprimé « un peu d’optimisme » mercredi matin sur franceinfo, tout en ajoutant: « On a affaire à un feu qui perdure dans le temps ».
A une semaine du congrès national des sapeurs-pompiers à Nancy, il a également appelé à se poser la question du positionnement « des moyens aériens et des moyens terrestres, comme les camions citernes feux de forêt, (qui) étaient principalement l’armement du sud de la France et permettaient de rayonner sur le pourtour méditerranéen » face à une menace qui concerne désormais « l’ensemble du territoire ».
Trois Canadair, deux Dash et trois hélicoptères bombardiers d’eau devaient reprendre leurs rotations mercredi matin à Saumos pour tenter de maîtriser les flammes, en appui de plus de 900 pompiers mobilisés, venus de l’ensemble du territoire national.
Un feu probablement d’origine criminelle
L’incendie a brûlé quatre habitations, même si ce bilan pourrait être « peut-être moins important » selon la préfète de Gironde Fabienne Buccio, et 840 personnes ont dû être évacuées lundi et mardi à Saumos et dans la commune voisine de Sainte-Hélène, dans cette zone du sud du Médoc, située entre la station balnéaire de Lacanau, sur la côte Atlantique, et l’agglomération bordelaise.
« La plupart ont été accueillis dans leur famille sur d’autres communes, chez des amis, dans des gîtes locaux », a expliqué mardi Lionel Montillaud, le maire de Sainte-Hélène où 20 foyers ont été évacués et une maison a brûlé. D’autres ont été pris en charge par des bénévoles dans une salle des fêtes.
Certains habitants sont venus prêter main forte aux pompiers.
« Il faut tenter le tout pour le tout, il faut arriver à le maîtriser même avec une pelle ou avec une godasse, une branche. On arrive toujours à faire quelque chose », a ainsi déclaré mardi à l’AFP Pierre, bûcheron de 25 ans.
Une enquête judiciaire a été ouverte sur l’origine de l’incendie. « Aucune piste n’est écartée même si la thèse criminelle est privilégiée », a indiqué à l’AFP le parquet de Bordeaux mardi après-midi.
Fin août, un étudiant de 19 ans, pompier volontaire en Gironde, a été mis en examen et écroué pour « destruction par incendies », soupçonné de 31 départs de feu dans le nord du Médoc. Ce nouveau brasier est intervenu dans un contexte de forte chaleur, avec un record mensuel enregistré lundi à Bordeaux (37,5 degrés), du jamais vu en septembre depuis 1987 selon Météo-France.
Il rappelle par ailleurs de tristes souvenirs aux habitants: un gigantesque incendie, le plus grand depuis l’après-guerre, avait ravagé en juillet 1989, à quelques kilomètres seulement du feu actuel, plus de 3.500 hectares entre Lacanau et Le Porge.
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