Troncs calcinés à perte de vue, terres noircies, et sur le sol des cadavres de mammifères, de reptiles, des coquilles d’escargots géants brulées par les flammes.
La Bolivie a annoncé mercredi que 85% des violents incendies qui ont dévasté l’est du pays étaient désormais sous contrôle. Mais pour de nombreux animaux, dévorés par les flammes, il est déjà trop tard.
Dans le Parc naturel de Otuquis, une réserve de plus de 9 000 km2 dans la région du Pantanal bolivien (est), aux confins du Brésil et du Paraguay, la nature luxuriante de cette zone de terres humides, reconnue pour son extraordinaire biodiversité, a fait place à un spectacle de désolation.
Plus de 160 000 hectares ont été réduits en cendres, emportant tout un écosystème.
Brésil, Bolivie et plusieurs pays d’Afrique sont les plus touchés par les incendies
Les forêts partent en fumée, les animaux périssent dans de terrible condition, les pompiers et citoyens sont blessés car mal équipés, les habitants perdent tout
https://t.co/UjYDcsRZWY— Clean2gether (@Clean2gether) August 29, 2019
Je ne cesse de penser à eux, à tous ces animaux (mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons,…) de la jungle amazonienne et de partout ailleurs dans le monde qui décèdent brûlés vifs dans ces feux. Ça m’arrache le coeur. https://t.co/2DcEgJ0r7a
— Caroline St-Louis (@Caro_StLo) August 29, 2019
« C’est une catastrophe, nous étions venus il y a quelques jours quand il n’y avait pas les incendies, la nature était vivante. Il y avait des animaux, des plantes. Maintenant, voir que tout ceci est dévasté me procure une grande tristesse, une très grande tristesse », se désole Humberto Meilino, un volontaire venu apporter son aide aux responsables du parc.
Quelques oiseaux volètent entre les branches des arbustes calcinés, mais les flammes ont tout figé.
Roberto Pais, un vétérinaire uruguayen venu proposer son aide, dit ressentir une forte « angoisse » intérieure. « Tous les animaux que j’ai vus sont morts. Morts, tous, tous. Je suis arrivé comme une personne et je repars comme quelqu’un d’autre », souffle-t-il.
Au sol, une fourmi transporte une feuille rescapée des flammes dont le vert tranche avec la terre noire comme du charbon.
« J’ai deux enfants, une fille de deux ans et un bébé de huit mois, et je ne peux pas concevoir un monde dans lequel ils ne connaîtraient pas la nature, ne profiteraient pas de la rivière, des arbres, des animaux, des plantes. Je l’ai eu et je veux que mes enfants l’aient aussi », explique Marcelo Casas, un fonctionnaire, également volontaire.
Sur un panneau, l’inscription « ne pas faire de feu » semble soudain dérisoire.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.