INTERNATIONAL

Inde: des traditionalistes hindous bloquent l’accès d’un temple à des femmes

décembre 23, 2018 13:00, Last Updated: décembre 23, 2018 13:02
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Des centaines de fidèles hindous ont empêché dimanche un groupe de femmes d’accéder à l’un des principaux temples du sud de l’Inde, au centre d’une bataille depuis des semaines entre traditionalistes et défenseurs de l’égalité des sexes. Des femmes tentent de se rendre au temple de Sabarimala, dans l’État tropical du Kerala (sud-ouest de l’Inde) depuis que la Cour suprême a révoqué en septembre l’interdiction faite aux femmes en âge d’avoir leurs règles, soit entre 10 et 50 ans, d’entrer dans le sanctuaire.

Les tensions se sont accrues ce week-end quand onze d’entre elles ont atteint le village de Pamba au pied de la colline menant au temple, accessible au bout de quatre heures de marche. Des centaines de fidèles venus de toute l’Inde, y compris des femmes, s’y sont rassemblés afin de les stopper. La police a organisé des discussions entre les deux parties, sans parvenir à mettre fin à la confrontation. Devant l’affluence croissante du côté des manifestants traditionalistes, les forces de l’ordre ont alors ramené les femmes une vingtaine de km plus loin.

Selon des médias, les femmes ont été huées alors qu’elles étaient contraintes à rebrousser chemin. « La police n’a pas été capable d’assurer la sécurité (de notre trajet vers le temple). Heureusement nous sommes parties de cet endroit », a déclaré l’une des femmes du groupe à des journalistes. Elle a ajouté qu’un « autre groupe de femmes tente de rejoindre Pamba ».

De nombreux groupes, ainsi que le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (PJP) du Premier ministre indien Narendra Modi, s’opposent à la décision de la Cour suprême. Des recours contre cette décision doivent être examinés par la Cour à partir du 22 janvier. A la mi-octobre, des affrontements avaient éclaté entre forces de l’ordre et extrémistes, qui avaient empêché les femmes de monter au temple. Ils avaient lancé des pierres sur les policiers et s’en étaient pris aux journalistes femmes. Environ 2.000 personnes avaient été arrêtées par la suite.

D.C avec AFP

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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