Une embuscade de la rébellion maoïste dans le centre de l’Inde a coûté la vie mardi à un journaliste de la télévision publique et deux policiers. Le caméraman Achyutananda Sahu couvrait l’approche de l’élection régionale le mois prochain dans l’État pauvre du Chhattisgarh. Il suivait une patrouille de police lorsque leurs véhicules ont été attaqués par des hommes armés dans une zone reculée.
Les autorités ont attribué cette embuscade à la rébellion maoïste, un vieux conflit qui produit régulièrement des accrochages meurtriers. « Un sous-inspecteur, un agent et un caméraman ont été tués », a déclaré à l’AFP Ratan Lal Dangi, un haut responsable de la police du Chhattisgarh. La télévision publique nationale Doordarshan a confirmé la mort de l’un de ses employés. « Nos pensées vont aux familles de nos braves reporter Shri Achyutananda Sahu et policiers qui ont perdu la vie en faisant leur devoir », a tweeté Supriya Sahu, directrice générale de la chaîne.
Gouverné depuis quinze ans par les nationalistes hindous du Bharatiya Janata Party (BJP), le Chhattisgarh vote en deux phases mi-novembre pour élire son assemblée législative, qui déterminera la couleur politique de son gouvernement local. Trouvant son origine dans une jacquerie paysanne dans un village du Bengale occidental en 1967, la guérilla maoïste – aussi appelé « naxalite » – combat New Delhi par les armes depuis un demi-siècle. Elle est désormais repliée dans un « corridor rouge » de forêts du centre et de l’est de l’Inde.
Cette rébellion se nourrit de la colère des populations oubliées ou victimes collatérales du développement économique. Depuis 1980, plus de 15.000 personnes ont perdu la vie dans ce conflit principalement concentré dans les régions forestières du Chhattisgarh, d’Odisha, du Bihar, du Jharkhand et du Maharashtra.
D.C avec AFP
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