Surmontant encore la perte d’un set, Caroline Garcia a fini en trombe contre la Canadienne Leylah Fernandez, lundi, pour rallier les 8e de finale, où elle représentera seule le tennis français, puisque Adrian Mannarino a été stoppé par l’Italien Jannik Sinner.
En deux temps, trois manches et une accélération finale, la N.5 mondiale a eu gain de cause 6-4, 6-7 (5/7), 6-1 aux dépens de la Canadienne (49e), qu’elle retrouvait deux mois après l’avoir battue au 2e tour de l’Open d’Australie.
« J’aurais évidemment préféré en finir en deux sets, mais il faut bien trouver un moyen de gagner et la façon dont j’y suis parvenue m’apporte de la confiance », a-t-elle dit en conférence de presse, tout sourire, comme délestée d’un peu de pression, elle qui fait partie des favorites depuis son triomphe aux Masters en novembre.
Tranchante, prenant comme d’habitude la balle très tôt, elle a été récompensée pour son agressivité dans le premier set.
S’appuyant sur une bonne première balle, elle n’a jamais laissé l’occasion à sa rivale, finaliste à Flushing Meadows en 2021, de lui prendre son service dans la seconde manche. Mais au jeu décisif, la Canadienne de 20 ans a su faire la différence, sortant retours et passings qui ont fait plier Garcia.
Puis, la Lyonnaise a tangué sur son premier engagement du troisième set, sauvant deux balles de break.
Flying high!@CaroGarcia is off to the final 16 in the desert with her three set win over Fernandez.#TennisParadise pic.twitter.com/QOu83vtsBb
— BNP Paribas Open (@BNPPARIBASOPEN) March 13, 2023
« Ce jeu a été important, il fallait que je reste présente, que je colle au score. Si je m’étais fait breaker, ça aurait changé beaucoup de choses pour moi. Mais avoir pu garder cette intensité et gagner ces points, ça m’a montré la voie », a-t-elle affirmé.
L’orage passé, un grand soleil a vite pris place: redoublant de punch quand sa rivale levait le pied, elle a fini en trombe, au bout de 2h13.
Elle fait preuve de réalisme
Dans ce match, la Française a fait enfin parler son réalisme, en convertissant trois de ses quatre balles de break.
Elle en avait manqué cruellement fin février en finale à Monterrey, manquant 14 des 16 occasions qu’elle s’était créées. Ce qui avait permis à la Croate Donna Vekic de triompher.
« C’est un point sur lequel j’avais un peu péché ces derniers temps et ça m’avait un peu coûté », a-t-elle abondé. « Il y a des matches où on a peu d’opportunités. Et là, il faut réussir à les saisir. Si on n’y arrive pas, ça peut rentrer dans la tête. Aujourd’hui, j’ai été les chercher ».
Se disant satisfaite, sauf pour ce qui concerne sa première balle, Garcia aura pour adversaire la Roumaine Sorana Cirstea (83e), expéditive pour écarter 6-3, 6-1 l’Américaine Bernarda Pera (43e).
La demi-finaliste du dernier US Open et lauréate juste avant du Masters 1000 de Cincinnati aura l’occasion d’atteindre pour la première fois les quarts dans le désert californien. Avec, peut-être un gros défi derrière, face à la N.1 mondiale Iga Swiatek.
Adrian Mannarino éliminé
De son côté, Adrian Mannarino (68e) a été éliminé sans démériter 7-6 (9/7), 6-4 par Jannik Sinner (13e), qui s’est montré le plus solide sur les points clés, comme lors de leurs deux premières confrontations, déjà serrées et à son avantage.
Dans le tie-break, après avoir effacé une balle de set grâce à un ace, l’Italien de 21 ans a profité d’une double faute du Français à 7-7 pour prendre l’avantage.
Dans la seconde manche, Mannarino s’est trop rarement approché à deux points du break, Sinner élevant son niveau dans ces instants qui comptent. Et il en a fait de même à 4-4, la seule fois où son rival, âgé de 34 ans, a flanché sur son engagement, pour en finir en moins de deux heures.
« C’était accroché, or il faut remporter les points quand c’est important. Aujourd’hui il l’a fait un peu mieux que moi, c’est dommage. Il y avait un peu de place », a déploré le Français.
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