En raison de la pénurie d’huile de tournesol, les industriels vont pouvoir remplacer celle-ci dans leurs recettes, ainsi que l’a annoncé le ministère de l’Économie. S’ils ont six mois pour changer leurs étiquettes, ils devront néanmoins indiquer ces modifications, notamment pour les produits allergènes.
Outre les particuliers, les industriels sont les premiers impactés par la pénurie d’huile de tournesol, depuis que la guerre d’Ukraine fait rage, rapporte Actu.fr. En effet, de nombreux produits contiennent cette huile, que ce soit la margarine, les frites, les chips, les biscuits, les pâtes à tarte, les sauces ou les viandes marinées.
Un délai de six mois pour le changement d’étiquettes
Selon le ministère de l’Économie, « les 2/3, voire 80 % de l’huile de tournesol consommée en France provient des pays d’Europe de l’Est », dont l’Ukraine et la Russie. Devant l’urgence de la situation, car environ mille produits seraient concernés, le gouvernement a donc opté pour la substitution de l’huile de tournesol par une autre huile végétale (huile de colza, de soja, de coco, ou d’arachide), sans pour autant que les industriels soient obligés de changer leurs emballages, du moins dans l’immédiat.
Comme changer des étiquettes est une opération qui prend du temps, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a accordé un délai de six mois pour le faire.
Un « sticker » pour signaler les produits allergènes
Si des produits sont étiquetés « sans huile de palme » ou « sans OGM » ou encore issus de « l’agriculture biologique », et que finalement ce n’est plus le cas à la suite d’un changement d’huile, alors les industriels devront le préciser par le biais d’un « sticker ». Ils pourront éventuellement indiquer la nouvelle recette de manière claire et visible. Une autre solution proposée aux industriels est d’écrire l’information à côté des dates limites de consommation, mais cela leur « laisse peu de marge », précise la DGCCRF. Au minimum, les industriels devront mentionner « DEROG » sur les produits impactés par ce changement d’huile.
« Les produits qui seraient reformulés à l’aide d’un ingrédient susceptible d’induire un risque pour le consommateur font l’objet d’une information directe sur leur étiquetage, de façon visible et lisible », souligne la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Les cas d’ajout d’allergène ne concernent que le soja et l’arachide
Bercy précise en outre que « les cas d’ajout d’allergène ne concernent à date que le soja (via l’introduction de lécithine de soja) et l’arachide (via l’introduction d’huile d’arachide) », note Actu.fr. Par la suite d’autres allergènes peuvent être ajoutés, indique la DGCCRF.
L’association Foodwatch, qui se démène depuis un mois pour que les informations concernant ces changements soient indiquées aux consommateurs, déplore le « casse-tête de l’accès à l’information » pour ces derniers.
Quoi qu’il en soit, les consommateurs auront toujours la possibilité de se rendre sur la base de données du gouvernement, via un QR code, et ainsi trouver la référence du produit.
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