Montpellier : les propriétaires ayant expulsé une infirmière pendant la pandémie relaxés

Par Epoch Times avec AFP
29 juin 2020 16:04 Mis à jour: 30 juin 2020 19:01

Les propriétaires du logement qu’une infirmière héraultaise avait dit avoir été obligée de quitter après avoir été harcelée à cause de son métier en pleine pandémie de Covid-19 ont été relaxés lundi par le tribunal correctionnel de Montpellier.

Le couple, une femme de 76 ans et son compagnon de 80 ans contre lesquels de un à trois mois de prison avec sursis avait été requis, a simplement été condamné à 50 € d’amende avec sursis pour « dégradation » légère d’un bien.

L’ex-employée de banque et le représentant à la retraite au casier judiciaire vierge, étaient notamment poursuivis pour « manoeuvre, menace, voie de fait ou contrainte pour forcer une personne à quitter son lieu d’habitation » et « harcèlement ». S’ils ont reconnu un conflit avec leur locataire, notamment autour du nombre de personnes occupant leur logement, ils ont nié toute relation avec le métier de leur locataire.

Le tribunal n’a pas non plus retenu ce lien et n’a pas reconnu la constitution de partie civile du CHU de Montpellier et de l’ordre départemental des infirmiers.

Devant la presse, Jean-Christophe Legros, l’avocat des propriétaires, s’est déclaré satisfait de la relaxe qu’il avait réclamée, dénonçant dans cette affaire un « emballement médiatique et judiciaire » et « une information déformée ». Le dossier avait provoqué beaucoup d’émoi au plan national au moment où les soignants étaient en première ligne dans la lutte contre la pandémie.

Selon le procureur André Dutil, la situation avait « dégénéré » lorsque l’infirmière anesthésiste du CHU de Montpellier avait installé dans son appartement sa fille, sa mère et son compagnon, elle-même choisissant d’occuper le studio de sa fille pour se rapprocher de son lieu de travail.

Fustigeant « un véritable harcèlement », il avait requis trois mois de prison avec sursis et 2 000 € d’amende contre la femme et un mois de prison avec sursis contre son compagnon.

« Au départ, c’était dirigé contre ma mère et ma fille », a expliqué à la barre l’infirmière anesthésiste au CHU de Montpellier en évoquant une altercation initiale le 23 mars entre sa mère, venue d’une résidence de personnes âgées, et la propriétaire à propos de la présence d’un chien et du nombre d’occupants du logement situé à Montarnaud, au nord de Montpellier.

« Il m’a fallu aller déménager en plein confinement, en pleine nuit », a-t-elle expliqué, affirmant avoir ainsi « accumulé de la fatigue » alors qu’elle était sollicitée pendant de longues heure en raison de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus.

« Mon problème c’est le bail que nous avions signé, il stipule que deux personnes devaient habiter l’appartement », a déclaré Évelyne E, la propriétaire de l’appartement, selon France 3.

C’est aussi ce qu’a retenu le tribunal, estimant qu’il s’agissait d’un conflit de voisinage et pas d’une expulsion à cause du métier qu’exerce l’infirmière.

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