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Végétarien et spécialiste de l’alimentation végétale, Pôle emploi lui propose un poste d’aide-boucher dans un supermarché

novembre 1, 2018 1:08, Last Updated: novembre 1, 2018 15:11
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Ingénieur spécialisé dans la recherche sur les protéines végétales, un trentenaire au chômage s’est vu proposer un métier d’aide-boucher par Pôle emploi. Une proposition dont le jeune homme ne revient toujours pas.

Titulaire d’un bac+8 en sciences de l’alimentation, un jeune homme originaire de Flines-lez-Râches, dans le Nord, est resté au chômage pendant plus d’un an.

Spécialisé dans la recherche sur les protéines végétales et lui-même végétarien, le trentenaire n’a pas hésité à « traverser la rue » pour trouver un métier en lien avec ses qualifications.

« Après avoir enchaîné plusieurs contrats en fac et dans des labos privés, je me suis retrouvé sans boulot pendant 14 mois. Je suis revenu vivre chez mes parents. J’ai cherché du travail, envoyé un tas de CV », a expliqué l’ingénieur à La Voix du Nord.

Des offres jugées « absurdes »

Suivi par Pôle emploi et l’APEC, il a été pris en charge par plusieurs conseillers.

« Avec l’APEC, ça a été, mais les jobs que m’a proposés Pôle emploi m’ont fait halluciner », confie le jeune homme qui ne comprend toujours pas comment deux des offres qui lui ont été faites ont pu atterrir sur le bureau de ses conseillers.

« La première, c’était un poste de conducteur des travaux dans une entreprise de charpente métallique. Le salaire était très correct, mais comme je n’y connais rien, j’ai évidemment décliné », raconte-t-il.

« La deuxième, c’était le pompon. Moi qui suis spécialisé dans la recherche en protéines végétales, on m’a proposé un CDI au rayon boucherie d’un hypermarché. Un job d’aide-boucher. »

« Ça me fait marrer aujourd’hui, mais à l’époque, j’étais vraiment en colère », précise le trentenaire qui ne souhaite pas pour autant accabler les conseillers de Pôle Emploi « qui font leur travail avec les moyens qu’on leur donne ».

Des sanctions au-delà de 2 refus consécutifs

Heureusement pour lui, il a finalement réussi à décrocher un CDD d’un an en tant qu’enseignant-chercheur à l’université de Montpellier. Un poste idoine qui correspond parfaitement à sa formation.

Il se demande toutefois ce qui se serait passé s’il avait refusé une troisième offre, la loi prévoyant des sanctions pour les demandeurs d’emploi au-delà de deux refus consécutifs.

D’après la conseillère Pôle emploi interrogée par La Voix du Nord, les sanctions peuvent aller de 15 jours à 2 mois de suspension des allocations, voire jusqu’à la radiation des listes des Assedic.

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