Bien que sainte Thérèse d’Avila soit décédée en 1582, son corps est toujours intact, en dépit du temps qui passe. L’ordre des Carmes Déchaux a procédé le 28 août à l’ouverture de son tombeau et a pu constater le prodige.
Ce mercredi 28 août, les Carmes et Carmélites Déchaux – vivant dans le couvent fondé par Thérèse d’Avila – ont déplacé le reliquaire de la sainte espagnole. Après avoir ouvert le cercueil en argent de la docteure de l’Église, ils ont constaté que son corps n’était toujours pas en état de décomposition. La religieuse est pourtant décédée en 1582. Pour tenter de comprendre cette prouesse, ses restes seront examinés dans les mois qui viennent.
Son tombeau avait déjà été ouvert 2 fois, en 1750 puis en 1910. Ce phénomène, finalement assez fréquent chez les saints, peut servir à appuyer la cause en béatification ou canonisation. En effet, 102 saints incorruptibles ont été recensés dans l’histoire, tels que Catherine Labouré dans la chapelle Notre-Dame-de-la-Médaille-miraculeuse à Paris ou encore Padre Pio en Italie, déjà réputé de son vivant pour sa vie extraordinaire.
Curiosité scientifique
Le père Marco Chiesa, postulateur général de l’Ordre des Carmes Déchaux, a expliqué au journal espagnol ABC Castilla y León que l’objectif de son exhumation était de « vérifier des aspects de la vie de la sainte » tels que « ses maladies et ses problèmes », ainsi que « l’état de conservation du corps, pour voir comment le préserver pendant des siècles ».
À noter que la sainte n’était pas « entière » dans son cercueil. En effet, nombre de ses reliques ont été envoyés dans des édifices religieux. Son œil gauche et sa main droite se trouvent à Ronda en Espagne, sa main gauche à Lisbonne, son pied droit se trouve à Rome et l’un de ses doigts se trouve même dans l’église Notre-Dame de Lorette de Paris. De même, plusieurs de ses doigts ont été dispersés en Espagne.
Néanmoins, la majorité de ses restes reposaient dans son tombeau. En lisant Vida de la madre Teresa de Jesús, (1590), écrite par le confesseur de la sainte Francisco de Ribera, nous pouvons nous faire une idée de son aspect physique de l’époque. « Elle était de bonne stature, (…) le corps épais et très blanc, le visage rond et plein, de bonne taille et proportion ; le teint de couleur blanche et incarné, (…) la chevelure, noire et crépue, le front large, égal et beau ; les sourcils de couleur claire et tirant un peu sur le noir. »
Des médecins légistes et des scientifiques, ainsi que des orfèvres, sont déjà sur place pour travailler tant sur le corps que sur le tombeau en argent qui le conserve, cadeau du roi Fernando VI et de son épouse Bárbara de Braganza.
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