Vivant dans le Puy-de-Dôme, Amandine Marion est une jeune agricultrice de 27 ans qui a décidé de se lancer dans le concours Miss France agricole. Un événement qui vise à changer l’image des agriculteurs et surtout des agricultrices.
« J’ai regardé Facebook un soir et je suis tombée sur le concours par hasard. J’ai lu le règlement et je me suis dit pourquoi pas. J’ai voulu essayer. Ce n’était pas très compliqué. Cela permet de montrer qu’il n’y a pas que des garçons à la ferme. L’agriculture, c’est aussi beaucoup de filles. J’ai vu que sur la page du concours sur Facebook les filles ne s’en sortent pas mal », a déclaré Amandine à France 3 Régions.
Salariée agricole sur l’exploitation de ses parents dans le Puy-de-Dôme, Amandine espère donc défendre les couleurs de l’Auvergne. Et avec sa candidature, qui est accompagnée d’une photo et d’un texte, comme pour toutes les autres candidates, elle espère faire la différence.
« Pour me distinguer, j’ai fait beaucoup de photos et j’ai essayé de me montrer sous mon meilleur jour : à la fromagerie, avec le saint nectaire, au milieu des vaches. J’ai travaillé mon texte de présentation. J’ai écrit que de générations en générations on produisait le saint nectaire fermier. On continue toujours, preuve que cela peut marcher. J’ai dit que j’étais une paysanne et fière de l’être. J’ai précisé que j’étais d’Auvergne. Je promets de faire découvrir ma région si je suis élue », a-t-elle déclaré.
Dans la vie, Amandine a une grande passion : « Ma grande passion, c’est les vaches. Les tracteurs peuvent passer à côté, ça ne me dérange pas. Je suis focalisée sur les vaches. J’ai l’impression qu’elles me comprennent. Il y a des jours où ça ne va pas, mais elles sont là. C’est comme si elles avaient toujours le sourire », a-t-elle partagé.
Au total, Amandine s’occupe d’un troupeau de montbéliardes de 69 vaches laitières, sur toute la chaîne de travail, du matin jusqu’au soir. Pour la suite, elle souhaite reprendre l’exploitation familiale. Mais a également confié : « J’aimerais reprendre la ferme familiale, mais le jour où ils vont arrêter je me retrouverai toute seule. Ce n’est pas que cela me fasse peur, mais il y a des choses que je ne peux pas faire. J’espère avoir quelqu’un qui m’aide. Je suis née là-dedans, c’est un projet que j’ai depuis toute petite. »
Elle a ensuite précisé : « En dehors de la ferme, je ne me passionne pour pas grand-chose. J’aime bien prendre du temps avec les autres. Je ne suis pas très sport, car je fais assez de marche. J’aime les soirées entre amis, ça fait du bien. J’aime bien regarder L’amour est dans le pré. Mais il y a des moments où ils en font un peu trop, ce n’est pas ce que l’on vit. Ils donnent la belle image du métier. »
Concernant l’image du métier, Amandine a déclaré : « Je trouve que l’on est parfois mal vus, mais depuis le confinement du mois de mars, ça s’arrange. Les gens se sont aperçu qu’ils avaient besoin de nous. Si on n’est pas là, il n’y a rien. »
Pour Céline Clément, de l’équipe organisatrice du concours, le but est également d’en finir avec l’agri bashing : « Le concours existe depuis quelques années. Il s’agit de la 8e édition. Ça a été lancé par des agriculteurs et des agricultrices qui souhaitaient par ce biais donner une image positive de l’agriculture et communiquer sur les métiers de façon moderne et dynamique. »
« Le concours permet de montrer que les agriculteurs et les agricultrices sont des gens comme tout le monde. Ils ont des passions et des engagements en dehors. Le métier peut aussi être moderne, on peut s’y épanouir et gagner sa vie », a précisé Céline.
Pour participer au concours, il suffisait aux candidats d’envoyer leur candidature sur Facebook. Les candidatures étaient ouvertes depuis le 19 novembre jusqu’au 10 décembre. Ainsi, que vous soyez agriculteur, agricultrice, salarié sur une exploitation ou en études agricoles : les 20 candidats qui ont reçu le plus de like ont été retenus.
« Ensuite un jury composé d’agriculteurs et de youtubeurs se réunit pour désigner le gagnant dans chaque catégorie. On connaîtra les gagnants le 19 décembre », a expliqué Céline, qui était étonné du nombre de candidature : « On a reçu 350 candidatures. On n’avait jamais vu ça. Le concours est de plus en plus connu chaque année. »
Quant à Amandine : « Si je suis élue, j’aurais une petite fierté. Je remercierai tous ceux qui ont voté pour moi. Je verrai la vie plus cool. Il faut travailler et prendre aussi du bon temps », a-t-elle conclu.
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